Les débits de tabac ont connu une embellie de transactions en 2021, en particulier à Dijon, où se sont effectuées près de la moitié des ventes du département (8 sur 18). Si on élargit à la métropole dijonnaise, cela représente 11 sur 18. Enquête de Bien Public.
•• « Il y a eu 25 % de plus de changement de propriétaires en 2021 par rapport à 2019. Un tiers de la vingtaine de bureaux de tabacs vendus sur le département était en vente depuis trois à huit ans », indique Aurélien Schmit, du cabinet de courtage Votre financement Pro à Dijon).
« C’est clairement une catégorie de commerce qui a réussi à tirer son épingle du jeu durant la crise du Covid. Les bureaux de tabac n’en ont pas souffert, au contraire, ils ont augmenté leurs chiffres suite à la fermeture des frontières en 2020 empêchant le marché parallèle et aussi grâce à leur destination en commerces essentiels et à l’augmentation de la consommation. D’ailleurs, les acquéreurs achetant pour certains sur le dernier bilan, ils se sont arrêtés sur une année reluisante, amenant à une flambée des prix par rapport à 2019 de plus de 10 %. »
•• Fabienne Aouidat (présidente de la Fédération des buralistes de la Côte-d’Or et buraliste à Dijon) confirme.
« Il y a beaucoup de jeunes qui rachètent. La moyenne d’âge d’un buraliste dans le département est aujourd’hui de 50 ans … Nous avons redoré notre blason, car nous sommes devenus des commerçants d’utilité locale. Nous avons énormément de services qui se sont ajoutés à notre activité, comme par exemple le Paiement de Proximité, les réceptions et les envois de colis ont pris beaucoup d’ampleur avec la vente par internet, les billets de train, … La Borne des Buralistes, en libre-service chez certains, est un outil qui peut permettre des ouvertures de comptes, d’utiliser internet, de scanner des documents pour les envoyer, d’acheter son billet de train, de faire sa carte grise…».
« Nous prenons vraiment une autre dimension plus servicielle, et surtout nous cherchons à contribuer à la revitalisation des territoires … Avant le Covid, on avait sûrement une image négative. En 2019, pendant le confinement, nous avons fait partie des commerces qui ont été ouverts, donc qui ont été reconnus d’utilité publique : c’est une image positive qui nous est restée ! » conclut Fabienne Aouidat.