Si la filière bio est à la peine (voir 28 juin 2022), un secteur tient le choc, celui du vin bio. L’an dernier, son chiffre d’affaires a progressé de 6,2 %. Des ventes qui ont triplé depuis 2012. Les volumes sont eux aussi en hausse à 2,5 millions d’hectolitres selon Les Échos.
Le vignoble bio occupe 170 800 hectares (+5 % en un an), soit 21 % du vignoble tricolore. C’est le plus grand d’Europe. L’Occitanie est la première région productrice. Près de 12 000 producteurs en rouge, blanc et rosé se sont lancés.
Comment expliquer cette résistance dans un monde viticole en crise ? « C’est dû à la spécificité de la distribution qui s’appuie d’abord sur la vente directe et les cavistes, et pas les grandes surfaces contrairement aux autres produits bio » souligne un producteur de Côtes-du-rhône bio. Ces deux circuits pèsent 40 % de l’activité, contre à peine 4 % pour la grande distribution. Il y a donc une proximité avec la clientèle souvent de fidèles en quête de conseils.
Autre différence marquée, ses acheteurs sont de plus en plus jeunes, selon Circana (+39 % en un an. Et plus jeunes que les autres consommateurs de vin : 12 % ont moins de 25 ans, contre 5 % en moyenne. De plus, 90 % sont des acheteurs mixtes : ils boivent aussi des nectars conventionnels mais sont plus nombreux à se dire prêts à augmenter leurs achats en bio.
Rouge, blanc, rosé sont en vogue (mais pas le champagne). Respect de l’environnement, confiance dans la qualité des produits et santé sont les principaux motifs d’achats. Côté prix, on trouve des crus de toutes les bourses cela va de 5 à 23 euros.