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13 Oct 2022 | Profession
 

Les buralistes d’Ille-et-Vilaine se sont retrouvés en assemblée générale à Saint-Jouan-des-Guérets le 2 octobre. Loïc Vilboux, buraliste à Redon, a été réélu pour un troisième mandat de président de la fédération. Dans Ouest France, il revient sur les sujets abordés lors de la réunion.

• Aujourd’hui, le bureau de tabac semble évoluer en multiservices ?

Loïc Vilboux : On est devenu un service d’utilité locale. Chez nous, on peut payer de façon confidentielle les amendes, les impôts, la cantine, la taxe poubelle. Bientôt avec la Française des jeux on pourra aussi payer le loyer de son logement social avec un simple QR code. En fait, nos heures d’ouverture sont un atout. On n’imagine pas aller aux services des impôts un dimanche matin !  

• Le service postal se développe dans les tabacs. Comment cela fonctionne ?

L. V. : Retrait de recommandé, dépôts de lettres, colis …Lorsque La Poste se retire d’une commune, ce qui devient fréquent, notre fédération échange avec les maires. Parfois la commune souhaite garder le service, parfois elle le confie au buraliste. Là encore, nos horaires jouent beaucoup. Toutes ces activités engendrent aussi de la vente complémentaire de presse ou autres.

• Comment évolue le nombre de points de vente dans le département ?

L. V. : On compte 446 buralistes. Les jeunes restent attirés par le métier puisque l’on compte 40 transactions cette année. Pour autant, on perd des « carottes » (enseignes). C’est principalement dans la métropole rennaise. Des promoteurs achètent murs et fonds. L’activité disparaît avec. C’est un vrai problème dont nous allons discuter avec les élus de Rennes.

D’un autre côté, on a eu deux ouvertures que l’on a accompagnées à Saint-Ganton et Lieuron. Dans cette dernière c’est le conseil municipal qui a acté l’achat du fond pour maintenir une activité dans le bourg. 

• La hausse du prix du tabac vous inquiète ?

L. V. : En vingt ans, le prix a doublé (…) Là, ça va devenir compliqué de passer au-dessus de 10 euros. Il y a un marché parallèle à combattre, y compris en Bretagne ( …) Est-ce que c’est vraiment là qu’il faut aller chercher plus d’argent ? Ce n’est pas une évidence. 

• Où en sont les vols et cambriolages dont vous êtes souvent la cible ?

L. V. : La sécurité et la fraude sont deux questions importantes. On a eu une période durant l’été ou il y a eu des cambriolages. Nous travaillons en lien direct avec les référents gendarmerie et police notamment sur la vidéoprotection. 

Nous observons plusieurs techniques d’arnaques aux paris très rodées concernant tant le PMU que les jeux à gratter. Grâce à une messagerie interne aux buralistes, on est instantanément informés de tout événement. Ça permet de réagir plus vite et d’être vigilants. Que ce soit à la campagne ou en ville on sait que l’on est vulnérable. Photo : Ouest France