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14 Fév 2023 | Profession
 

Ce 13 février, le Comité national contre le Tabagisme a appelé les pouvoirs publics à interdire les arômes dans les cigarettes électroniques. « Dans plus de deux cas sur trois », les buralistes « ne respectent pas l’interdiction de vente aux mineurs » affirme le CNCT (voir 13 février).

Une information reprise par France 3 Régions / Lorraine … mais qui s’est donné le mal de solliciter aussi l’avis d’un buraliste. Extraits.

« Dans plus de deux cas sur trois, les buralistes ne respectent pas l’interdiction de vente aux mineurs » des Puff, cigarettes électroniques jetables aromatisées qui rencontrent un fort succès auprès des jeunes. « Les buralistes sont très très concernés par les violations concernant l’interdiction de la publicité », explique Emmanuelle Béguinot, directrice du CNCT, la plus ancienne association de prévention du tabagisme en France.

À Nancy, les enseignes de vente de cigarettes électroniques se multiplient. Rien que dans le centre-ville, on en compte une dizaine en plus des bureaux de tabac. « La plupart des clients chez nous sont des anciens fumeurs mais c’est vrai que chez les jeunes, on vapote car c’est cool, c’est amusant, les amis font pareil et donc on se lance », nous confie un vendeur, qui préfère garder l’anonymat.

En Lorraine, les buralistes subissaient depuis des années la concurrence des prix moins élevés du tabac au Luxembourg. « Avec la vente de cigarettes électroniques, un grand nombre de tabac-presse ont été sauvés », explique Hervé Garnier, président de la fédération des buralistes de Meurthe-et-Moselle et vice-président de la Confédération des buralistes.

« Pour moi, c’est un faux problème d’enlever le goût car aujourd’hui, la vente de ces produits est mal encadrée. Vous pouvez acheter une cigarette électronique jetable, un Puff, ou des sachets de nicotine en libre-service et même parfois à la caisse d’un magasin de bricolage.

« Il n’y a aucun contrôle, les jeunes peuvent s’approvisionner n’importe comment, n’importe où. Nous demandons que tous les produits sensibles reviennent dans le réseau des buralistes. En ce qui concerne le fait d’enlever les arômes, ça sera certes une grosse perte de chiffre d’affaires pour nous. De toute façon, les gens iront s’approvisionner sur internet, c’est déjà le cas pour 45 % des ventes aujourd’hui » conclut Hervé Garnier.