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15 Juin 2022 | Profession
 

Ce 10 juin, les buralistes de Meurthe-et-Moselle étaient réunis à Liverdun, à l’occasion de l’assemblée générale de la Fédération du département. Son président, Hervé Garnier (vice-président de la Confédération) en livre les axes forts dans un interview à L’Est Républicain.

•• « C’est ce que j’ai dit dans mon discours : nous avons le vent en poupe. Aujourd’hui, on nous regarde autrement qu’avant la crise du Covid car on a fait le job durant cette période-là. Les bureaux de tabac étaient l’un des derniers liens sociaux qui existait. 

Depuis, il y a beaucoup de reprises qui se font dans notre département et partout en France. Notre secteur attire. Les banques financent sans trop discuter, alors qu’avant elles nous regardaient d’un mauvais œil. 

Et les clients se sont rendu compte que, certes, on vend du tabac, mais aussi toute une panoplie de produits , comme la cigarette électronique, du snacking ou un service de relais colis. Le bureau de tabac est devenu un commerce de proximité ».

•• « L’hémorragie de fermetures a été complètement stoppée … Il y a peut-être un ou deux bureaux qui ont mis la clef sous la porte dans le département, mais c’est dû à des erreurs de gestion et non au marché. À Nancy, un bureau de tabac  est en liquidation judiciaire, je ne comprends pas pourquoi. On est sur une phase de reprise et le réseau attire ».

•• « S’inquiéter de nouveau pour les buralistes ? Tout va dépendre de la politique de notre gouvernement. On a des craintes concernant la trajectoire fiscale, mise en place depuis 2004, avec un paquet qui dépasse les 10 euros depuis 2020.  Aujourd’hui, il ne faut surtout pas que les prix augmentent et, dans le même temps, il faut essayer d’harmoniser les tarifs à l’échelle européenne. Notamment avec le Luxembourg où le paquet est à moitié prix ».

•• « En France, plus de 30 % des paquets sont achetés à l’étranger … Chez nous, en Meurthe-et-Moselle, plus on va se rapprocher de la frontière, plus ça va être flagrant. Nous avons un autre gros souci, c’est la contrefaçon. À cause de l’augmentation du coût du tabac, des réseaux mafieux se mettent en place en France et font fumer de la merde aux consommateurs … ».