Un grand séminaire des 120 présidents des fédérations départementales de buralistes (tous buralistes en activité, élus par leurs collègue) s’est tenu à Lille ces 1er et 2 juin. D’où l’invitation de Philippe Coy sur le plateau de BFM TV Lille pour tracer les grandes lignes de l’avenir de la profession. Extraits.
•• Transformation : « nous avons besoin de repositionner notre métier. Et avec l’accompagnement du Fonds de transformation, nous portons ce projet qui concerne déjà 5 500 buralistes aujourd’hui.
« On est positionné sur tout le territoire, nous avons autre chose que le tabac a apporter. Buralistes, nous le seront toujours, nous défendons ce métier historique. Mais nous sommes prêts à accueillir de nouveaux consommateurs par de nouveaux services. »
•• Marché parallèle du tabac : « Ça reste difficile de travailler dans les zones frontalières. Depuis plusieurs années, les différentiels de prix ont créé un appel d’air légal voir illégal. D’où l’exigence auprès de pouvoirs publics de renforcer la lutte contre la contrebande.
« C’est aussi dans ce sens que nous discutions avec les confrères européens (de la CEDT / Confédération européenne des Détaillants de Tabac) pour relever les droits d’accises au niveau de l’Europe. Surtout nous allons renégocier avec le nouveau Gouvernement des accords et un arrêt de la course à la trajectoire fiscale qui crée ce marché parallèle et ce désordre économique. Il y a malheureusement ce mal qui s’est répandu sur tout le territoire et qui laisse la place à la mafia. »
•• Les nouveaux métiers : « Nickel, colis, snacking, billets de train, produits locaux, high tech … le buraliste est un endroit où l’on doit trouver le produit du quotidien.
« Prenons aussi le vapotage, une évolution de la consommation de la nicotine qui doit passer par le buraliste. Nous avons repris depuis quatre ans 15 % de parts de marché et nous avons professionnalisé le réseau. C’est aussi un geste fort en termes de santé publique ».