L’essor de l’e-commerce pendant la crise sanitaire a intensifié les livraisons de colis à domicile mais aussi hors domicile, dans les points de retrait. Rares sont les magasins de quartier type buralistes qui n’ont pas ajouté cette corde à leur arc, tant la demande est importante et les avantages pour le commerçant conséquents annonce Les Échos.
À Paris intra-muros, il en existe déjà plus de 1 000. « Il y a une telle demande que l’on pourrait en mettre plus et cela marcherait, surtout dans certaines zones plus compliquées que d’autres comme l’Ouest parisien ou l’ultra-centre, où l’on manque de relais en raison du peu de superficie dont disposent les commerces », estime, dans Les Échos, Jean-Sébastien Leridon, directeur général de Relais Colis.
•• Les commerçants y voient leur intérêt : des revenus supplémentaires qui viennent à la fois de l’argent gagné pour chaque colis réceptionné (entre 30 centimes et 1,50 euro, selon la taille et l’origine du carton) et de la nouvelle clientèle.
La Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) estime à 30 % le nombre de particuliers venus chercher un paquet et qui se convertissent ainsi en clients. D’après Quentin Benault, directeur général France de Mondial Relay, le numéro deux du secteur, l’activité rapporte un revenu supplémentaire de 400 euros en moyenne.
•• Quel que soit l’acteur (La Poste, Mondial Relay, Relais Colis, Kiala, etc.), les critères pour devenir point de retrait sont souvent identiques, avec bien évidemment une priorité donnée à la localisation, qui doit être pratique et à proximité des transports. Mais aussi aux horaires.
« Si les particuliers se font livrer hors de leur domicile, c’est parce qu’ils ne sont pas présents en journée et terminent tard le travail. Il faut donc leur donner la possibilité de récupérer leur achat après 18 heures, le samedi et si possible le dimanche » résume, toujours dans Les Échos, Maxime d’Hauteville, directeur général de Pickup, filiale du groupe La Poste, leader de la livraison hors domicile en France avec plus de 16 000 relais commerçants, dont 2 600 en Ile-de-France (548 à Paris).
•• Dans ce contexte porteur, Mondial Relay (voir 10 mai et 22 février) cherche à étoffer son réseau qui compte aujourd’hui 12 000 Point Relais. La société de messagerie vise les 13 000 fin 2022, avec l’objectif de rester sur ce rythme annuel d’ouverture. « C’est moins cher pour le consommateur que la livraison à domicile et plus écologique, car nos camions sont chargés et livrent 700 colis par jour » affirme Quentin Benault.