En toute discrétion, KeplerK (spécialisée dans les cryptomonnaies) a suspendu, la semaine dernière, les achats de bitcoins chez les buralistes équipés de caisse Bimedia (voir Ldt des 21 novembre 2018 et 8 janvier 2019).
« Nous avons été victime de notre succès et avons préféré suspendre le service afin de procéder à des ajustements techniques », déclare Adil Zakhar, directeur de la stratégie, à Capital, ce 27 février. « Les utilisateurs constataient des lenteurs importantes pour convertir leurs tickets » poursuit-il.
•• Le fonctionnement du système ? En échange de 50, 100 et 250 euros (les trois coupures disponibles), l’usager obtient un ticket sur lequel est inscrit un code. Celui-ci doit ensuite être utilisé sur le site de KeplerK afin de recevoir les bitcoins sur un portefeuille numérique.
C’est cette étape qui prenait trop de temps. « Nous trouvions également que la procédure actuelle était trop longue pour nous verser nos commissions », ajoute Adil Zakhar.
Ceux qui ont acquis des bitcoins, via cet intermédiaire, n’ont pas à s’inquiéter : ils conservent l’accès à leur cryptomonnaie.
•• « Notre lancement a été précipité à cause des fuites dans la presse en novembre. Nous avons fait notre possible pour que le service soit disponible début janvier, ce qui a été le cas, mais il était largement perfectible », admet-t-il. D’où l’interruption surprise du dispositif.
Keplerk assure que l’achat de bitcoins chez les buralistes reviendra « fin mars, début avril ». « À cette date nous pourrons activer l’ensemble des 6 500 buralistes du réseau équipés et lancer notre campagne marketing, notamment via une signalétique chez les commerçants », conclut Adil Zakhar.