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21 Nov 2018 | Profession
 

Elle est partie comme une fusée l’annonce par Europe 1 d’un feu vert de la Banque de France pour la vente de bitcoins dans le réseau des buralistes (voir Lmdt de ce jour). Qu’en est-il ?

La Banque de France a démenti.

La Confédération des buralistes a confirmé, elle aussi, qu’aucun accord n’avait été conclu.

Et le site d’Europe 1 a corrigé dans la matinée son article, en retirant la référence à l’« accord » de la Banque de France.

•• Mais selon « Les décodeurs » du monde.fr, le journaliste de la radio Michaël Darmon assure « maintenir ses informations » : « je n’ai pas inventé cette information. Ce n’est pas parce qu’elle est démentie qu’elle est fausse. »

L’accord serait de toute autre nature, poursuit le site du quotidien : il s’agirait d’un simple partenariat commercial entre la plate-forme de bitcoins KeplerK et la société Bimedia (voir Lmdt du 20 octobre). À partir du 1er janvier 2019, sur le modèle des cartes téléphoniques prépayées, des buralistes pourront proposer à leurs clients des coupons qui donneront le droit à un crédit de bitcoins ou d’ethereums (une autre cryptomonnaie) sur la plate-forme KeplerK.

•• Cette nouveauté n’implique pas directement les buralistes (qui ne seront qu’intermédiaires) et, de plus, cette activité ne nécessite en aucun cas l’approbation de la Banque de France ou de l’Autorité de contrôle prudentiel : l’achat de cryptomonnaies n’est pas interdit sur le territoire, et il existe déjà, en France, des guichets physiques pour acheter du bitcoin.

•• L’information exclusive d’Europe 1 revient donc « à un joli coup de communication pour la plate-forme KeplerK. Cette annonce pourrait devenir une aubaine pour les détenteurs de bitcoins, car elle pourrait doper le cours de la cryptomonnaie. Elle tombe d’autant mieux que le bitcoin vient de subir un mini-crash, perdant un quart de sa valeur en une semaine ».