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14 Oct 2022 | Profession
 

Cartes grises, impôts, banque, bientôt billets de train… En s’ouvrant à un large panel de services, les tabacs-presse de Bayeux (Calvados, 13 600 habitants) se sont érigés en commerces de proximité incontournables. Devenant parfois même l’un des seuls lieux de socialisation. Reportage dans Ouest France.

« On a beaucoup de demandes pour les cartes grises » assure Olivier Lebourg, patron du « Saint Patrice » depuis quelques mois. « On propose ce service depuis seulement quinze jours, on n’a fait aucune pub, et on a déjà reçu cinq dossiers. »

•• Et il n’est le seul à proposer ce genre de service : un bar-tabac de la rue du même nom, le fait « depuis plusieurs années », le tabac-presse d’un centre commercial aussi. Et tous permettent aussi de payer ses impôts pour des sommes inférieures à 300 euros, des notes de cantines scolaires, des contraventions routières …

« On voit aussi que les comptes sont en énorme progression », poursuit-il, « et on va prochainement proposer la vente de billets de train régionaux. C’est dans les tuyaux … »

•• Les ventes de cigarettes, de jeux d’argent et de journaux ne rapportent-elles donc plus ? Les buralistes sont-ils, pour cette raison, contraints de diversifier leur activité ? Là n’est pas vraiment la question.

À en croire les buralistes interrogés, les raisons de cette multiplication des services sont à chercher ailleurs que dans le tiroir-caisse. « Nous, on est la définition du commerce de proximité » » estime Géraldine Pluchon, patronne du tabac-presse d’un centre commercial, « qui dit proximité, dit services. »

Son mari et elle n’ont repris l’établissement que depuis un mois mais déjà, elle appelle les habitués par leur prénom, demande des nouvelles ou, a minima, glisse un mot gentil. « Dans le quartier, on est un phare. Avec la boulangerie, on est parfois le seul contact social de certaines personnes. On est aussi là pour un sourire, une conversation … et un petit service. » Comme, par exemple, changer des piles de montre … Un petit coup de pouce qui prend du temps, « ne rapporte pas grand-chose » mais dépanne.

Olivier Lebourg ne peut qu’acquiescer. « On est ouvert six jours et demi sur sept, et dès 6 heures du matin » rappelle-t-il. « Je ne crois pas que beaucoup d’autres endroits, ici, aient cette amplitude d’ouverture. Alors on continue d’enrichir notre offre de services. C’est important pour les gens … Et pour nous : on aime ce qu’on fait … ». Photo : Ouest France