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13 Mai 2022 | Profession
 

Dans une grande page consacrée aux cessions de commerce post-Covid, Les Échos (édition du 11 mai) fait un zoom sur les bureaux de tabac qui « séduisent les salariés en conversion ». Nous reprenons l’essentiel de l’article. 

Sur un marché des transmissions de fonds de commerce assez calme, leurs ventes ont progressé en un an de + 28 %, avec 2 252 transactions sur l’année 2021, selon les chiffres de la Confédération des buralistes. Et la tendance se poursuit.

•• À fin avril 2022, 892 transactions avaient déjà été enregistrées, soit une hausse de 13 % par rapport à la même période de 2021. Ces chiffres sont à rapporter à un total de 23 500 buralistes actifs en France. Dans ce secteur, où la création de nouveaux débits est réglementée par les douanes, seulement 37 nouvelles ouvertures ont eu lieu en 2021.

Ce phénomène fait les affaires des spécialistes de la transaction de commerces, comme Michel Simond, qui relève une augmentation de 41 % des transactions de bureaux de tabac l’an dernier, saluant « un dynamisme sans précédent » dans ce secteur (voir 28 avril).

•• Pour Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes, ces chiffres viennent valider la stratégie de transformation mise en place par son syndicat, avec la possibilité d’aides de l’État pour réaménager son commerce.

« Souvent, nos fonds de commerce se cèdent sans même passer par un agent immobilier », note-t-il, soulignant la multiplication des « néoburalistes », des salariés qui cherchent à changer de vie professionnelle en se reconvertissant dans un métier d’indépendant.

•• Car le bureau de tabac, protégé par son statut de « commerce essentiel » pendant le Covid, a de nombreux atouts.

« Le chiffre d’affaires est certifié, car l’on vend des jeux et du tabac, la marchandise est standardisée et vendue au même prix partout, et vous ne risquez pas de voir un concurrent s’installer à côté de chez vous », observe Vivien Boualem, directeur réseau du groupe Michel Simond.

« Le fait que ce soit un métier réglementé fait partie de la valeur de nos fonds de commerce, on achète une exclusivité de zone », ajoute Philippe Coy.

La profession de buraliste n’exige pas non plus de diplôme spécifique et s’est diversifiée vers plusieurs services publics ou marchands. Enfin, à l’instar des pharmacies, les buralistes ne peuvent détenir qu’un seul commerce, ce qui laisse de la place aux nouveaux entrants sur le marché.