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10 Nov 2024 | Profession
 

Des buralistes ont particulièrement réagi à une déclaration en plein débat parlementaire du 4 novembre du député NFP-LFI de lEssonne, Antoine Léaument, qualifiant les buralistes de « commerçants nocifs ».

À Remiremont (Vosges), Damien Pointurier a relayé auprès du parlementaire sa colère, lequel, par la voix de son équipe, revendique une erreur d’appréciation … manigancée par le RN.

•• Extrait du courrier du buraliste publié dans Vosges Matin : « Comment un député insulte des millions de Français, ceux qui poussent quotidiennement les portes de nos établissements pour trouver aussi un lien social, un réconfort, un peu de partage ?  Ces Français ne sont pas les milliardaires de la Croisette ou de la bourse, mais ceux den bas. 

Nous les servons tous, sans distinction » argumente Damien Pointurier, qui accuse ce député et son groupe parlementaire de préférer « la fraude fiscale, l’économie souterraine, la délinquance », au détriment de « la France qui se lève tôt, qui travaille, qui participe a leffort collectif et à la solidarité ».

•• Un collègue de Vagney (toujours dans les Vosges) a relayé son mécontentement à l’encontre du député via quelques lignes postées sur sa page.

« Je travaillerai cette année encore plus de 250 jours, à hauteur de 12 heures douverture journalière pour, certes, vendre des cigarettes, mais aussi de la poste, de la presse, des jeux, de la banque, des paiements de proximité, des cartes de pêche, des cartes grises, des timbres fiscaux, des timbres-amendes et pour le lien social, une offre de bar, dépannage de pain, petite épicerie,  », écrit le commerçant.

•• L’équipe parlementaire dAntoine Léaument a très vite réagi et répondu par courrier à Damien Pointurier. Pour elle, c’est le Rassemblement national qui a injustement mis le feu.

« Il a lancé contre Antoine Léaument une campagne de désinformation à loccasion dun débat qui portait sur la Sécurité sociale et la nécessaire lutte contre la dépendance au tabac », précise le courrier. Le député s’opposait, lors de ce débat, à l’augmentation des prix du tabac, « en signalant que cette méthode ne permettait pas de répondre à lenjeu de la dépendance, et ne ferait que pénaliser les personnes dépendantes les plus pauvres. »

« Il répondait par ailleurs à un argument dune députée du RN disant quil ne fallait pas augmenter les prix du tabac pour ne pas pénaliser les buralistes. Antoine Léaument lui a répondu que ce ne pouvait pas être considéré comme un argument valable, compte tenu du fait que la vente de tabac et sa consommation étaient nocives, et que lobjectif que nous devions nous fixer collectivement était lintérêt général et donc la baisse de laddiction, de la consommation et, donc, de la vente. »

Pour cette équipe parlementaire, il n’y avait donc aucune attaque contre les buralistes. « Bien au contraire, chacun connaît leur contribution à la vie économique et sociale de nos villes et de nos villages. »