Même à 70 kilomètres des premiers points de vente de tabac du Luxembourg, une buraliste de Verny (14 kilomètres de Metz, Moselle) mesure l’impact de la nouvelle limitation – à 4 cartouches – de l’importation de tabac par les particuliers. Elle doit s’adapter. Témoignage dans Le Républicain Lorrain.
La vente de tabac reste cependant le premier poste de son chiffre d’affaires mais les volumes ne font que baisser, les travailleurs transfrontaliers, nombreux dans le Sud messin, continuant à dépanner régulièrement un copain, un voisin ou la famille en tabac.
Conséquence : son offre de tabac se réduit, la diversité des produits et le stock minimal ayant été revus à la baisse. « La rentabilité est quasi nulle mais je suis obligé de maintenir une offre pour satisfaire la clientèle qui achète en même temps d’autres produits, comme ceux de la Française des jeux, de la presse ou autres », explique-t-elle.
À la question de savoir s’il y a encore un avenir dans cette profession, elle reste confiante : « ici, nous sommes à 12 kilomètres du concurrent le plus proche, ce qui permet de maintenir un lien fort avec la population, à charge pour moi de maintenir un service de qualité.
« Cela étant dit, je n’ai toujours pas compris l’assouplissement européen du nombre de cartouches ce qui va à l’encontre des hausses de prix supposées réduire la consommation en France. »