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4 Août 2022 | Profession
 

Après un très bon début d’année grâce à la réouverture des bars, le brasseur est prudent sur tous ses marchés. Les problèmes ? En externe, les soucis sur le pouvoir d’achat des clients. En interne, la surchauffe sur les coûts de fabrication.

La reprise de la consommation de bière en Asie et dans les bars et restaurants européens a boosté les ventes du brasseur néerlandais. Son chiffre d’affaires mondial a progressé de 37  % au premier semestre, à 16,4 milliards d’euros, selon Le Figaro.

La hausse des prix explique en partie de ces bons résultats. Les consommateurs n’ont pas été dissuadés de consommer de la bière pour autant. Les volumes vendus sont même en hausse de 7,6  % au premier semestre. Les bières premium, que Heineken s’est attaché à développer, progressent encore plus vite (+ 10,2  %).

•• Pourtant, le propriétaire des marques Heineken et Amstel subit, comme ses concurrents, la forte hausse de ses coûts de production. Cette pression s’est renforcée depuis le début de la guerre en Ukraine. Pour le moment, le groupe compense ces surcoûts. Il a à la fois augmenté ses prix et réalisé des économies. « Nous nous attachons, de façon structurelle, à limiter notre base de coûts pour compenser l’inflation que nous subissons », explique le brasseur.

Mais les prochains mois continueront de mettre le brasseur à l’épreuve. Pour 2022, le groupe maintient inchangées ses prévisions de croissance. Il n’en est pas de même pour 2023, alors que le contexte devrait continuer de s’assombrir. « La demande des clients a été résiliente au cours de la première partie de l’année, mais il y a un risque croissant que la pression sur le pouvoir d’achat finisse par affecter la consommation de bière », prévient-il.

•• Parallèlement, les coûts de production ne devraient pas s’assagir. «  La récente accalmie du côté des matières premières est compensée par le niveau inégalé des prix du gaz, ainsi que par des risques pesant sur sa disponibilité, notamment en Europe, notre principal marché » pointe Heineken. Face à ces défis, le brasseur continuera d’appliquer sa recette : hausse des prix, réduction des coûts et gains de productivité.

Le brasseur a par ailleurs annoncé être sur la bonne voie pour sortir de Russie, comme annoncé le 28 mars. « Nous faisons des progrès dans le transfert sécurisé de notre activité russe à un repreneur », explique le groupe.