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27 Déc 2022 | Profession
 

Touché par la flambée du coût des matières premières et de l’énergie – et faute d’avoir retrouvé son activité d’avant Covid – le groupe Heineken jette l’éponge à Schiltigheim (dans la banlieue de Strasbourg ). Le 14 novembre, le groupe qui brasse 300 marques de bières dans le monde a annoncé la fermeture dans les trois ans de sa brasserie alsacienne, selon Le Figaro

Avec 200 salariés et 1,7 million d’hectolitres brassés par an, le site est une des trois implantations industrielles du groupe dans l’Hexagone, aux côtés de celles de Mons-en-Barœul dans le Nord (3,5 millions d’hectolitres) et de Marseille (1,7 million d’hectolitres).

•• « Situé sur un emplacement de centre-ville qui empêche un agrandissement, le site alsacien est aussi le plus vétuste. Et cette vétusté dope la consommation de gaz et d’électricité de 60 % et 30 % par rapport à celle des deux autres brasseries », selon une porte-parole de Heineken en France. Ce qui rend cette brasserie peu compétitive.

Dans l’ensemble, la filiale française a vu ses coûts de production se renchérir de 90 millions d’euros cette année. Les marques du groupe ont perdu 5 % du marché de la petite mousse dans les bars et cafés tricolores entre 2016 et 2022, et aussi 1 % en grandes surfaces.

•• Plutôt que de moderniser un site « trop petit » par rapport à ceux de ses concurrents AbInBev et Carlsberg, et « éloigné des futurs bassins de consommation identifiés dans le Nord et le Sud », le groupe arrêtera la production et cherchera un repreneur, en priorité dans l’univers des boissons.

Cent millions d’euros seront en parallèle investis sur les brasseries de Mons et Marseille. Elles se répartiront la production de Schiltigheim, pour espérer maintenir les volumes du géant néerlandais dans l’Hexagone autour de 7 millions d’hectolitres par an. Photo : DNA