Bic vient de racheter Inkbox, une marque canadienne de tatouages semi-permanents.
Cette opération à 57 millions d’euros va permettre au groupe de se positionner – en commençant par les États-Unis – sur un marché en pleine croissance, porté par les jeunes générations. Une nouvelle étape dans sa transformation.
« C’est un point de bascule dans l’histoire de Bic, qui nous emmène vers de nouveaux horizons dans notre pilier dédié à l’écriture » affirme aux Échos le directeur général du groupe, Gonzalve Bich.
•• Cette opération marque son second pas dans ce secteur, après le lancement, il y a quatre ans, d’un marqueur éphémère pour la peau. Si le secteur du tatouage permanent est mondialement estimé à 6 milliards de dollars, le « semi » est loin derrière, à 400 millions.
« Nous estimons qu’il atteindra plus de 1,5 milliard de dollars en 2031 » indique le dirigeant de Bic. « Nous espérons bien le faire grandir encore. Cette acquisition va nous permettre de prendre une position de leader dans l’industrie du Do-It-Yourself Skin Creative. »
•• Lancée en 2015, Inkbox connaît une forte croissance. Son chiffre d’affaires a doublé en deux ans pour atteindre 27 millions de dollars … même si l’entreprise n’est pas encore rentable.
La marque, 100 % digitale, a déjà un vivier de 800 000 consommateurs actifs, dont 75 % de femmes, surtout des jeunes entre 18 et 24 ans. Une clientèle dont plus de la moitié se trouve aux États-Unis, où on compte 145 millions de tatoués. Elle est aussi très présente sur les réseaux sociaux comme Instagram, qui lui permet de recruter plus de 40 % de ses nouveaux clients.
•• Inkbox propose plus de 10 000 tatouages – fleurs, dragons ou citations -, réalisés avec une encre végétale (impressions d’une durée de dix à quatorze jours). Ses best-sellers ? Une petite abeille et deux papillons.
Afin de poursuivre l’expansion de la marque, Bic va enrichir son offre en développant des collaborations avec des artistes réputés et des influenceurs. Des partenariats existent déjà avec le groupe de K-pop BTS et la succession de Jean-Michel Basquiat.
Il va aussi développer son empreinte géographique, notamment en France, où Inkbox est peu présente. Une personne sur 5 dans l’Hexagone arborerait un tatouage, selon Bic. (Voir 7 septembre et 3 novembre 2020).