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20 Déc 2022 | Profession
 

L’un est industriel à Chartres, l’autre tient un bar-tabac dans un village du Pays chartrain. Tous les deux font face à une chute de leur trésorerie et n’arrivent plus à rembourser leur Prêt garanti par l’État (PGE).

Reportage dans L’Écho Républicain sur ces deux parcours différents, mais une même difficulté face à la conjoncture économique qui se dégrade. Focus sur le buraliste …

Ancien brigadier-chef dans la Police nationale (Loiret et Eure-et-Loir), cet entrepreneur a quitté l’uniforme pour racheter un bar-tabac dans un village, avec sa compagne, employée au centre hospitalier de Chartres. Mais la crise du Covid-19 est venue bouleverser leurs nouveaux plans de carrière.

•• « Le 2 octobre 2020, j’ai repris le commerce et, vingt et un jours plus tard, le deuxième confinement est tombé. Jusqu’au 15 décembre 2020. La fermeture de notre commerce a duré quasiment neuf mois au niveau du bar. Malgré la partie tabac, restée ouverte, nous avons perdu plus de 50 % du chiffre d’affaires.

« C’est la partie bar qui nous fait le plus vivre. C’est là que nous dégageons de la marge. J’ai une pension alimentaire à payer et je suis obligé de prendre un salaire de 1 000 euros, qui a affecté ma trésorerie. La reprise d’activité, le 19 mai 2021, a été suivie d’une nouvelle fermeture, de septembre à janvier. Je n’avais le droit ni au fonds de solidarité ni à aucune aide. » Pour aggraver la situation, les pluies de l’année dernière ont inondé son commerce, ralentissant encore plus son activité.

•• « Je suis actuellement en plan de sauvegarde, juste avant le redressement. Je suis à moins  40 000 euros de recettes en raison des prélèvements du tabac. J’ai trois enfants, ma compagne en a deux. Heureusement, l’association APESA28 (structure de prise en charge psychologique) me suit toutes les semaines et m’oriente dans mes démarches administratives.

« Je suis vraiment submergé, je ne sais plus quoi faire. Le tribunal de commerce est également à l’écoute. L’État m’a abandonné et la mairie de mon village ne m’aide pas », estime-t-il. « Je travaille plus de 90 heures par semaine, pour rien ! »