À partir du 1er janvier, les terrasses chauffées seront interdites à Rennes, sur demande expresse de la municipalité.
D’abord pour une question de santé publique, a expliqué Nathalie Appéré, maire PS de la capitale bretonne, à l’approche des élections municipales. En effet, les émanations de tabac s’accumulent dans les terrasses fermées et chauffées, même si ces terrasses sont censées respecter la réglementation …
Mais la municipalité invoque surtout, pour cette interdiction, des raisons écologiques.
•• Les chauffages d’appoint de ces terrasses sont d’importants émetteurs de CO2 : un brasero allumé pendant huit heures en extérieur équivaudrait aux rejets d’un trajet de 350 kilomètres en voiture. L’argument n’est pas une première en Bretagne : à Vannes et Dinard, des chartes écologiques et esthétiques imposent déjà que soient supprimés les chauffages d’appoint comme les barnums hivernaux.
•• À Paris, les parasols chauffants ont, comme ailleurs, fait leur apparition au lendemain du décret Bertrand, en 2006, interdisant de fumer dans les lieux publics et les lieux de restauration. Les règlements s’appliquant aux terrasses précisaient déjà que le mode de chauffage ne doit pas générer de gaz polluants.
Pour autant, en tentant d’imposer le remplacement des chauffages à gaz par des appareils électriques, la mairie de Paris avait été déboutée par le tribunal administratif en 2011.
(voir aussi 23 juillet 2019 et 15 août 2018).