Un million de Français qui fumaient chaque jour ont arrêté en l’espace d’un an, s’est félicitée, ce lundi 28 mai, la ministre de la Santé Agnès Buzyn, en insistant sur l’importance de l’augmentation des prix du tabac (voir Lmdt de ce jour).
En 2017, 26,9 % des 18-75 ans fumaient chaque jour, contre 29,4 % un an auparavant, selon des chiffres dévoilés par le ministère.
« Ces résultats sont encourageants, ils marquent une rupture », a déclaré Mme Buzyn lors d’une conférence de presse (voir Lmdt du 27 mai). « Avec la hausse de la fiscalité nous pouvons espérer que ces résultats soient pérennes », a-t-elle ajouté.
•• L’une des tendances marquantes est la baisse parmi les fumeurs les plus défavorisés pour « la première fois depuis 2000 », selon le ministère, rappelle l’AFP. Parmi « les plus défavorisés », 34 % fumaient chaque jour en 2017, contre 38,8 % en 2016. Parmi les chômeurs, ils étaient 43,5 % en 2017 contre 49,7 % en 2016.
« Le tabac est un vecteur d’inégalités. Il pèse particulièrement sur les plus défavorisés et cela s’aggrave », a commenté la ministre, dont la lutte contre le tabagisme est un des chevaux de bataille.
•• Au premier trimestre 2018, les ventes de tabac avaient chuté de 9,1 % en un an. Et en mars, juste après la hausse d’un euro du prix du paquet de cigarettes, les ventes ont perdu près de 20 %.
•• « Au-delà de la hausse de la fiscalité nationale, qui a déjà porté ses fruits, nous travaillons au niveau européen, sur le cadre fiscal européen », a indiqué Mme Buzyn.
•• « En France, je le rappelle, le tabac tue chaque jour 200 personnes (…) On sait qu’un fumeur sur deux mourra des suites du tabac », a martelé la ministre, selon laquelle il faut « continuer cette lutte majeure contre l’un des plus grands fléaux de santé publique ».