Le Parlement andorran a adopté dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 février un texte fixant un tarif minimum du tabac destiné à lutter contre le trafic de cigarettes notamment vers la France. Ce tarif minimum ne pourra être inférieur de plus de 35 % au prix français ou espagnol le plus bas, ont décidé les députés andorrans.
Selon le porte-parole du gouvernement et ministre des Finances Jordi Cinca, cette nouvelle loi doit permette de préserver « la compétitivité sans relancer les prix agressifs qui ont conduit à l’augmentation de la contrebande, principalement au Pas de la Case », a-t-il précisé à l’AFP.
•• Le gouvernement andorran souhaite ainsi respecter son engagement de limiter le différentiel des prix du tabac par rapport à ceux pratiqués dans l’Union européenne (voir Lmdt du 30 juin 2018).
•• Actuellement, les cigarettes faiblement taxées sont approximativement deux fois moins chères en Andorre qu’en France. De plus des tarifs dégressifs sont pratiqués pour les achats en grande quantité. Cette nouvelle loi, qui doit être prochainement promulguée, vient compléter le dispositif de lutte contre le trafic de tabac alors que son commerce rapporte 110 millions d’euros par an à ce petit état des Pyrénées de 75 000 habitants.
•• En mars, Gérald Darmanin, avait signé à Andorre-la-Vieille une lettre d’intention de coopération bilatérale pour améliorer la lutte contre le trafic de cigarettes (voir Lmdt du 16 mars 2018). Cet accord s’était traduit notamment par la mise en place d’équipes mixtes de douaniers andorrans et français pour effectuer des contrôles (voir Lmdt du 7 avril 2018).