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15 Juin 2021 | Profession
 

La crise sanitaire n’a pas durablement affecté l’industrie des spiritueux. Les entreprises se sont adaptées à la fermeture des bars et des aéroports en tirant parti des nouveaux modes de consommation et sans bouleversement des usines.

Les tendances qui préexistaient ont pris de l’ampleur, d’autres sont apparues, selon Les Échos.

En avril 2020, l’heure n’était pas à l’optimisme … Un an après, tous les dirigeants des entreprises de spiritueux ont le sourire. « La consommation sera à nouveau en positif dès cette année. Les spiritueux s’en sortent très bien » se réjouit Christian Porta, directeur général adjoint du développement chez Pernod Ricard.

•• « Une de nos grandes craintes avec la crise sanitaire était la chute des prix. Au contraire, les gens ont eu envie de se faire plaisir et ont opté pour des bouteilles plus haut de gamme. Ce comportement perdure aujourd’hui avec le déconfinement » constate-t-il.

La montée en gamme déjà observée depuis plusieurs années dans les spiritueux s’est « accélérée dans toutes les catégories ».

•• Le e-commerce a explosé, et avec lui le click and collect et les livraisons à domicile. « C’est un phénomène générationnel, mais pas seulement. On a vu arriver de nouveaux clients et nous pensons que les habitudes prises vont s’installer. Assez pour nourrir une croissance à deux chiffres » poursuit Christian Porta.

« Les apéritifs digitaux, qui ont explosé, ne vont sans doute pas continuer en revanche. Les gens ont envie de retrouver les terrasses et les cafés. »

Sans avoir besoin d’opérer de grands investissements, l’industrie des spiritueux a aussi proposé de nouveaux formats plus petits (25 cl et 35 cl) plus adaptés à l’e-commerce, destinés à une consommation immédiate. L’offre de grands formats (1,75 litre) a également augmenté pour éviter de multiplier les déplacements au supermarché.

•• Chez Bacardi-Martini, on se félicite du retour en force de « l’apéro » (les ventes ont bondi de plus de 5 % selon Nielsen sur douze mois à mi-mai) et des amers, parmi lesquels le vermouth.

Le succès des cocktails comme l’Americano et le Negroni y est pour beaucoup. Le Noilly Prat bénéficie de cette vogue Vermouth. Tout comme le Martini ou le Lillet de Pernod Ricard.