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29 Mar 2017 | Vapotage
 

L’Aiduce (Association indépendante des Utilisateurs de Cigarette Électronique / voir Lmdt du 8 janvier) a envoyé un courrier de sensibilisation « aux enjeux de la vape dans le paysage sanitaire actuel » à tous les candidats à l’élection présidentielle. En complément, l’association leur a posé une douzaine de questions dont elle s’est engagée à publier la réponse sur son site.

Extraits des questions … sachant qu’aucune réponse ne semble déjà être parvenue.

« De trop nombreux articles, reportages ou interviews ne font que relayer les conclusions d’études à charge contre le vapotage mais peu tiennent compte de l’effet bénéfique que des millions de Français et d’Européens ont déjà constaté : vapoter n’est pas fumer et a permis à de nombreuses personnes de sortir de leur tabagisme.

Le vapotage représente une opportunité de repousser la première cause évitable de mortalité et l’une des dépenses importantes de santé publique, par la libération de l’initiative de millions d’individus et potentiellement bien plus si certains acteurs ne maintenaient pas une controverse plus idéologique que sanitaire contre la liberté de choix et l’information sincère de tout un chacun.

La France dès 2013 confirmait l’absence d’effet passif au côté du potentiel pour les fumeurs ; l’Angleterre en 2015 la nécessité de promouvoir le vapotage au titre même du principe de précaution chez l’un des meilleurs élèves contre le tabagisme ;  la France en 2016 démontrait au final l’effet sanitaire positif chez les jeunes ; le Canada confirmant début 2017 que la popularisation du vapotage est bien un outil de libération, le rationnel et la science mettant en fort doute les dernières expressions d’acteurs aux intérêts idéologiques et économiques de plus en plus controversés.

Il est important pour les vapoteurs de pouvoir faire leur choix électoral en fonction notamment d’un sujet qui n’est pas aujourd’hui présent dans les débats. Il est pourtant question de milliers de morts liées au tabagisme et qui pourraient être évitées en donnant une réelle place à une alternative plus saine au tabac. Ces vapoteurs seraient, selon un baromètre réalisé par l’un d’eux sur Vap’you, plus de 52,8 % à tenir compte de la position des candidats sur le vapotage pour arrêter leur choix ».

13 questions aux candidats

 Pensez-vous que le vapotage soit efficace pour lutter contre le tabagisme ?

• Pensez-vous que le vapotage soit un outil de réduction des risques liés au tabagisme ?

• Si vous partagez l’opinion que « vapoter n’est pas fumer », considérez-vous que les dispositions législatives et réglementaires propres au vapotage devraient être indépendantes de celles qui relèvent du tabac, (par exemple en mettant en place des interdictions et des signalétiques indépendantes, en différenciant les lieux où la consommation est interdite, etc.) ?

• Pensez-vous que, en ce qui concerne le vapotage, la réglementation européenne résultant de la Directive Européenne sur les Produits du Tabac, soit une bonne chose en termes de santé publique ?

• Considérez-vous que les produits du vapotage (cigarette électronique, e-liquides, etc.) doivent demeurer des produits de consommation courante – quitte à faire l’objet de contrôles qualité spécifiques comme il peut en exister pour ce type de produits ?

• Considérez-vous sinon que les produits du vapotage doivent être placés sous le contrôle exclusif des autorités et des industries de la santé et se conformer aux dispositions régissant la fabrication et la distribution des médicaments ?

• Pensez-vous que l’interdiction de publicité et de propagande pour les produits du vapotage appliquée en France, et qui expose toute personne voulant communiquer sur ce moyen d’arrêter de fumer à des poursuites pénales, doive être reconsidérée ?

• Pensez-vous qu’il faille dispenser aux médecins et relais de santé publique une information basique sur le vapotage et les dispositifs associés ?

• Considérez-vous que les violations de l’article R.4127-13 du code de la santé publique qui dispose que « lorsque le médecin participe à une action d’information du public de caractère éducatif et sanitaire, quel qu’en soit le moyen de diffusion, il doit ne faire état que de données confirmées, faire preuve de prudence et avoir le souci des répercussions de ses propos auprès du public » doivent être plus manifestement réprimées ?

• Seriez-vous disposé à lever l’interdiction de vente ou de don gratuit aux mineurs des produits du vapotage dans le but de leur permettre d’accéder préférablement à une alternative moins risquée ?

• Seriez-vous disposé à agir pour promouvoir l’utilisation de la cigarette électronique comme alternative au tabagisme ?

• La réglementation limite à 20mg/ml la concentration de nicotine dans les e-liquides, sauf à considérer ceux-ci comme des médicaments (de tels liquides n’existent pas à ce jour sur le marché en France). Seriez-vous disposés à agir pour repousser cette limitation s’il était établi que cette concentration était insuffisante pour satisfaire le besoin en nicotine de certains fumeurs ?

• Considérez-vous que des mises en garde contre les dangers supposés d’un produit doivent obligatoirement figurer sur leur conditionnement (par exemple) même si ces dangers n’ont pas été formellement démontrés ?