La publication, fin juillet, des décrets de la loi anti-tabac sénégalaise – votée en 2014 par le parlement (voir Lmdt du 15 mars 2014) – semble avoir réveillé les pressions de diverses ONG des pays voisins de l’Afrique de l’Ouest. Ces ONG dont certaines sont plus à la recherche de publicité propice à la chasse aux subventions qu’à la mise en place d’une politique de prévention (voir Lmdt du 14 février 2016).
• Au Sénégal, il est désormais interdit de fumer dans les lieux publics (aéroports, hôtels et restaurants ont neuf mois pour installer des fumoirs), de vendre aux mineurs, de faire de la publicité directe ou indirecte pour le tabac. Les paquets devront être recouverts à 75 % (face avant et arrière) d’avertissements sanitaires. Sachant que … la vente de cigarettes à l’unité tient une place prépondérante sur le marché.
• Réaction donc en Côte-d’Ivoire, où le Rocta-ci (Réseau des ONG actives pour le contrôle du tabac) a lancé, ce lundi 29 août, « un ultime appel aux autorités ivoiriennes, notamment aux services du premier ministre, afin de tout mettre en œuvre pour transmettre sans délai à l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire, le projet de loi relatif à la lutte antitabac adopté en conseil des ministres le 17 décembre 2014 », selon abidjan.net.
• Au Bénin, les organisations de la société civile béninoise – regroupées au sein de la plateforme « Halte-Tabagisme-Bénin » – ont appelé, la semaine dernière, le gouvernement et le parlement à accélérer le processus d’adoption de la nouvelle loi antitabac au Bénin, en cours depuis 2009. Le projet de loi, finalisé avec le secrétariat général du gouvernement en février 2015, n’aurait jamais été transmis au Parlement, selon la plateforme.