Quatorze ans à peine, et déjà son petit réseau … L’adolescent écoulait des puffs dans la cour du collège de Lauzerte (37 kilomètres au nord de Montauban, Tarn-et-Garonne) comme d’autres vendent des bonbons. Un commerce souterrain, discret. Jusqu’à ce qu’un vol spectaculaire, dans la nuit du 10 novembre 2024, change la donne, selon La Dépêche du Midi.
Ce soir-là, à Cazes-Mondenard (9 kilomètres de Lauzerte), un buraliste découvre que son magasin a été fracturé. Effraction dans les règles. Une razzia : le stock de cigarettes électroniques ( dont des puffs, interdites depuis / voir 25 février) a disparu. Les gendarmes de la communauté de Lauzerte sont appelés. Mais sur place, pas de trace exploitable, pas de suspect. Une affaire qui végétait depuis lors. C’est depuis les bancs d’un collège que l’enquête va rebondir.
•• En effet, le chef d’établissement du collège de Lauzerte, où est scolarisé l’adolescent, a tiré récemment la sonnette d’alarme. L’élève vend ouvertement des cigarettes électroniques dans l’enceinte de l’établissement. Les parents des élèves sont informés …et ce sont certains d’entre eux qui le signalent aux gendarmes. Or certains modèles repérés chez les élèves correspondent à ceux volés chez le buraliste.
Les enquêteurs de la Brigades de Recherches (BR) suivent la piste du jeune vendeur. Un témoignage les éclaire davantage : l’adolescent n’aurait pas agi seul. Il aurait participé au cambriolage aux côtés … de son beau-père, présenté comme le cerveau de l’opération.
•• Le mineur (entre-temps exclu de son collège et réorienté vers un autre) est localisé à son domicile. Où la famille est, effectivement, « à problèmes «. Le PSIG (Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie ) de Castelsarrasin est mobilisé.
Lorsque les militaires arrivent, la mère de l’adolescent explose … Elle s’en prend physiquement à une enquêtrice de la Brigade de Recherches. La militaire est blessée, touchée au cou et à une main. La mère, le fils et le beau-père sont placés en garde à vue ce 28 avril.
•• Le beau-père, âgé de 41 ans, nie toute implication. Il rejette en bloc les accusations. L’adolescent, lui, change de version. Il disculpe son beau-père. Mais se refuse à livrer le nom de son complice. Le quadragénaire est remis en liberté, faute d’éléments matériels. Quant au jeune, une convocation devant le juge pour enfants lui est adressée.
Sa mère, elle, reconnaît les violences exercées sur la gendarme. Elle comparaîtra en décembre dans le cadre d’une procédure de « plaider-coupable ».




