Une réunion mondiale contre le commerce illicite du tabac s’est achevée, ce 14 février, à Panama (voir 4 février) avec l’engagement de renforcer la traçabilité des produits du tabac illicites, en s’appuyant sur la technologie et la coopération internationale.
Ainsi débute une dépêche AFP que nous reprenons.
Lors de la troisième conférence de suivi du protocole pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac (MOP3), en vigueur depuis septembre 2018, les délégués de près de 70 pays ont également discuté du contrôle des ventes de cigarettes dans les zones franches, mais aucune décision n’a été prise à ce sujet.
•• Le suivi permet « de voir le parcours du produit depuis sa production jusqu’à sa mise sur le marché afin d’attester que (les produits du tabac) ne sont pas fournis de manière illicite », a déclaré à l’AFP Daniel Dorado, de l’ONG Corporate Accountability. « Cela nécessite la présence d’une technologie (de surveillance indépendante) dans les usines de production, et une grande partie du commerce illicite concerne la vente au détail de ces produits », a ajouté M. Dorado.
Cette conférence de trois jours fait suite à la 10e réunion de la convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte antitabac (CCLAT), qui s’est achevée, ce 10 février, par un accord sur la protection de l’environnement (voir 14 février).
Profitant de la présence des délégués du MOP3 au Panama, une entreprise russe a présenté un système numérique de suivi et de traçabilité des produits du tabac qui, selon ses dirigeants, permet de lutter contre la contrebande et l’évasion fiscale. Plusieurs représentants de pays d’Amérique latine et d’Afrique ont assisté à l’exposition de ce système qui, toujours d’après l’entreprise, est utilisé en Russie et dans cinq autres pays.
•• Le tabac tue actuellement plus de huit millions de personnes par an dans le monde, dont 1,3 million de personnes exposées au tabagisme passif, selon l’OMS. Il existe également « un lien entre le commerce illicite du tabac et l’incidence élevée des maladies liées au tabac », a souligné le secrétariat de la convention-cadre.
Environ 10 % du marché mondial des cigarettes est illicite, mais dans certains pays, ce chiffre dépasse 50 %, selon les estimations de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS). Cependant, certaines ONG pensent que l’industrie du tabac exagère les chiffres de la contrebande de cigarettes afin d’inciter les gouvernements à réduire les taxes sur le tabac (sic).