Un réseau de faux billets importés d’Italie et écoulés à Nice notamment chez des buralistes pour des paris sportifs a été démantelé et 24 suspects arrêtés, a-t-on appris jeudi auprès de la brigade de recherche de la gendarmerie, rapporte l’AFP.
•• Les premiers soupçons des enquêteurs remontent à avril 2017 mais le trafic durait depuis quelques années et a pu porter sur « deux à trois millions d’euros », selon une source proche de l’enquête.
« Des achats étaient faits en faux billet dans les petits commerces, avant que les militaires ne découvrent qu’il y avait des aller-retours entre la France et l’Italie pour des valeurs mensuelles de 100 000 euros », selon la même source.
•• « Les faux étaient de qualité variable, certains très bien imités », selon la gendarmerie. Plusieurs stratagèmes étaient utilisés pour les écouler : des paris sportifs, l’ouverture de comptes bancaires à montant plafonné chez des buralistes, des achats chez des petits commerçants.
« Vous glissez un faux billet parmi des vrais, et ça passe. Ou bien, ils allaient voir des filles et payaient en faux billets », selon la gendarmerie.
•• Après des mois d’enquête sous commission rogatoire, un Français d’origine algérienne d’une quarantaine d’années a été interpellé en avril à son retour d’Italie, avec près de 80 000 euros de fausses coupures dans un appartement, ainsi qu’un complice.
Une fois identifiée toute la filière, 130 gendarmes issus de plusieurs pelotons de la région et équipes cynophiles ont été mobilisés mardi et mercredi pour interpeller 22 autres suspects âgés de 25 à 50 ans, dans les quartiers sensibles de L’Ariane et des Liserons à Nice. Trois ont déjà été écroués et d’autres présentés à la justice.
La gendarmerie a aussi mis la main sur des centaines de milliers d’euros supplémentaires, un fusil d’assaut et une carabine 22 long rifle, accompagnés de plusieurs centaines de munitions, des grenades fumigènes et des stupéfiants en quantité significative.