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2 Oct 2019 | Vapotage
 

La filière française de la cigarette électronique souffrirait d’une chute d’activité de l’ordre de 25% à 30%, suite à la mise en cause du vapotage aux États-Unis (voir Lmdt du 1er octobre).

C’est du moins ce que se risque à annoncer Franceinfo, ce 1er octobre, à l’occasion d’un entretien avec Bernard Basset, vice-président de l’Association nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA) : « il y a une correction du marché, après une phase de mode, il y a une phase de sagesse et d’utilisation plus raisonnée ». Extraits.

•• « … En France, le vapotage est considéré comme un moyen d’aide à l’arrêt du tabac parce que le tabac a un bilan effroyable : une personne sur deux en meurt.

•• « Aux États-Unis, il y a un marché beaucoup moins régulé et une utilisation en partie ludique (…) Il y a eu une promotion du vapotage et d’une diversité de produits en particulier auprès des jeunes qui n’ont jamais fumé : avec une population jeune devenue dépendante à la nicotine alors qu’elle ne l’était pas.

•• « Après une phrase d’engouement, qui est liée à l’apparition d’un nouveau produit où on peut penser que c’est cela qui nous débarrassera à jamais du tabac, il y a une stabilisation de l’opinion. Il n’y a plus l’attrait de la nouveauté. Il y a aussi des facteurs économiques.

•• « … La position des praticiens est pragmatique en France : par rapport à un risque effroyable, le vapotage procure un bénéfice indéniable. C’est une question de bénéfices-risques et le vapotage est infiniment moins dangereux que le tabac. 

« Pour l’instant, il n’y a pas de panique et de changement d’appréhension du produit. C’est un produit qui est toujours sous surveillance des autorités françaises, comme tous les produits de consommation courante qui sont utilisés. »