Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
16 Avr 2022 | Vapotage
 

60 Millions de consommateurs s’intéressent à son tour à la cigarette électronique jetable « Puff » et à son succès auprès des adolescents (voir 18 et 9 mars). Extraits …

« Leurs couleurs sont tape-à-l’œil : rose fuchsia, vert chou, jaune citron. Leurs saveurs exotiques (ananas givré, pastèque glacée…) ou enfantines (marshmallow, bubble-gum…). Les cigarettes électroniques jetables, ou « puffs », ne ratent pas leur cible (…) Ces vapoteuses jetables n’ont cependant rien d’anodin. 

•• Premier point : elles contiennent parfois de la nicotine. La mise en garde est clairement visible sur certains produits. Mais d’autres paquets ne sont pas si explicites, comme nous l’écrit cette lectrice scandalisée : « Mon fils, 12 ans, scolarisé en cinquième, s’est procuré une cigarette électronique jetable par le biais d’un autre élève. Il était écrit qu’il y avait 20 mg/ml de nicotine, mais la police d’écriture est minuscule, ça se voit à peine » (…)

•• Deuxième source d’inquiétude : les e-liquides contenus dans ces vapoteuses, avec ou sans nicotine, contiennent beaucoup d’arômes dont les effets, après inhalation, restent encore méconnus. Si la cigarette électronique est considérée comme moins à risque que la cigarette, dans un contexte de sevrage, cela n’implique pas que le vapotage d’e-liquide sans nicotine soit sans risque, surtout à l’âge de 12 ans. 

•• Impossible, aussi, de ne pas remarquer la ressemblance travaillée et mise en avant avec les vraies cigarettes. La Vape Pen French Puff est ainsi vendue avec trois filtres à cigarette et se décline en saveur tabac blond. Le site web EliquidAndCo, qui la distribue, ne cache pas son enthousiasme : « vous aurez vraiment l’impression de fumer comme avec une cigarette de tabac. »

•• Dernier point : ces e-cigarettes sont jetables. Sur les sites qui en font la promotion, il est précisé qu’il faut impérativement jeter les puffs à la déchetterie ou dans les boîtes pour piles usagées ou déchets électroniques.

Mais un ado qui a acheté sa vapoteuse sous le manteau ira-t-il la jeter dans un tronc à piles ? On est plutôt tenté de croire qu’il s’en débarrassera dans la première poubelle croisée… Et même si l’adolescent n’était pas le public cible, ou si les consignes de tri étaient respectées, la création de produits jetables – et surtout électroniques – paraît bien à contre-courant des besoins de la planète … »