Alors que la campagne sur l’interdiction de « la puff » – la cigarette électronique jetable – bat toujours son plein (voir 27 et 16 mai), deux informations nous renvoient à la simple question que se posent de nombreux observateurs.
Plutôt que d’encadrer sérieusement sa distribution réglementée … à quoi cela sert-il d’interdire un produit qui est déjà en train de prendre ses marques sur le marché parallèle ?
De fait, les informations concordent sur l’installation, en France, d’un véritable marché parallèle de la cigarette électronique jetable qui ne demandera qu’à prospérer si une interdiction arrive.
•• Ainsi, dans le cadre de la grande opération Colbert de déploiement – soudain et intensif pendant une semaine – des forces de l’ordre contre les trafics de tabac (voir 9 et 13 juin), les douaniers parisiens ont trouvé un stock de 12 700 puffs de contrebande qui venaient d’arriver dans l’ entrepôt d’Aubervilliers d’un fournisseur de boutiques de téléphonie (Seine-Saint-Denis).
•• Que dire de ces « puffs » au cannabis, venant clandestinement des États-Unis, où elles avaient été commandées en ligne, découvertes la semaine dernière dans le Morbihan ? (voir 18 juin).
•• Rappelons que sur un marché référent du vapotage comme celui du Royaume-Uni, pas moins de 300 000 puffs de contrebande ont été saisies à leur arrivée dans les ports de la Manche au mois de décembre dernier (voir 6 janvier).