Dans le cadre de la présentation, ce mercredi 9 janvier, d’un avis relatif aux addictions au tabac et à l’alcool, le Conseil économique social et environnemental (Cese) s’est penché sur la cigarette électronique.
Pour ses rapporteurs – Étienne Caniard (mutualiste) et Marie-Josée Auge-Caumon (pharmacienne) – vapoter est un bon moyen pour arrêter de fumer.
•• Ils préconisent de « positionner la cigarette électronique, avec ou sans nicotine, parmi les autres dispositifs de sevrage tabagique » (gommes, patchs ou médicaments) et d’en faire la publicité ainsi que de former les professionnels de la santé à l’accompagnement des décrocheurs-vapoteurs.
Selon l’Académie de médecine, rappellent-ils, la toxicité de l’« e-cig » est réduite car elle ne contient pas certaines substances cancérigènes, l’oxyde de carbone et les aldéhydes volatils « qui accroissent les effets recherchés de la nicotine ».
•• Les rapporteurs regrettent donc « l’encadrement très contraignant dont est l’objet la cigarette électronique qui traduit une prudence probablement excessive des pouvoirs publics ». Ils accusent notamment la réglementation restrictive de la publicité, « identique dans ses effets à ceux du tabac ».
En revanche, ils ne vont pas jusqu’à formuler une préconisation de remboursement de la cigarette électronique comme instrument de sevrage tabagique, alors que, par ailleurs, ils considèrent qu’il faudrait prendre en charge intégralement les substituts nicotiniques actuels.
•• Ce changement de statut de l’e-cig ne doit pas être un « blanc-seing pour l’industrie du tabac », tempèrent toutefois les rapporteurs.
D’une part, il est juste d’interdire la vente aux mineurs et le vapotage dans certains espaces publics. D’autre part, dans cette démarche de prévention, il faut tenir à distance l’industrie et notamment l’empêcher de « semer la confusion » en faisant la promotion de ses produits tabagiques chauffés qui n’ont rien à voir avec la cigarette électronique.