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19 Jan 2017 | Profession
 

Jeux à gratter, paris sportifs et numérique, grâce à une forte politique d’innovation, la Française des Jeux (FDJ) a communiqué, ce jeudi matin, sur le fait d’avoir battu un nouveau record en 2016 avec des ventes en hausse de 4,6% à 14,3 milliards d’euros (voir Lmdt du 14 janvier 2016).

•• « Le rythme de croissance est tout à fait conforme à nos ambitions et à nos prévisions », s’est félicité auprès de l’AFP Stéphane Pallez, la présidente-directrice générale de la FDJ. « Cette croissance est le fruit de l’investissement continu dans l’innovation, sur tous les segments d’activité », a-t-elle souligné.

Pour poursuivre son développement, la FDJ entend recruter un million de nouveaux joueurs en 2020, ciblant plus particulièrement « les jeunes adultes et les femmes ». Elle compte aussi consolider son réseau de distribution, alors que le nombre de points de vente a baissé en 2016, à cause des difficultés du secteur de la presse et du tabac (voir Lmdt du 18 janvier) précise l’AFP dans une dépêche que nous reprenons à la suite.

•• La FDJ a reversé 9,5 milliards d’euros aux joueurs et 718 millions d’euros aux commerces de proximité distribuant ses produits. L’État, qui détient 72 % de la société, a de son côté reçu 3,1 milliards d’euros, selon le communiqué d’annonce de la FDJ.

Au total, 26 millions de clients ont misé 10,6 euros par semaine en moyenne, contre 10 euros l’année précédente.

•• Dans le détail, les jeux de loterie ont représenté l’essentiel des ventes de la société, avec 11,8 milliards d’euros de recettes, soit une croissance de 3,3% portée par les jeux à gratter et les jeux interactifs (+ 7 %).

Les jeux de tirage ont quant à eux accusé un repli de 1,6 % « en raison du recul du jeu Euro Millions-My Millions avant son « relancement » en septembre, et de la moindre animation du jeu Amigo », selon un communiqué de l’opérateur public.

Les mises sur le Loto, qui a fêté ses 40 ans, ont quant à elles résisté « malgré un nombre moins important d’évènements », avec notamment seulement un vendredi 13 contre 3 en 2015.

Enfin, Mme Pallez s’est réjouie de la « croissance très dynamique » des paris sportifs, « dans une année qui a bénéficié de l’Euro 2016 (de football) mais aussi des JO (jeux Olympiques à Rio) cet été ». Les ventes de ce secteur ont bondi de 11 % à 2,5 milliards d’euros.

•• Du côté des ventes numérisées, c’est-à-dire sur les bornes informatiques installées dans les points de vente ou effectuées sur le site internet et les applications de la FDJ, celles-ci ne représentent que 6,5 %, mais marquent une forte augmentation de 65 % par rapport à 2015.

« En 2016, elles s’élèvent à plus de 900 millions d’euros contre plus de 550 millions d’euros » l’année précédente, souligne la FDJ qui espère atteindre la barre du milliard d’euros l’année prochaine et « approcher la barre des 20% de ventes numérisées en 2020 ».

•• Le numérique est d’ailleurs une des clés de voûte de son plan stratégique à horizon 2020. Lancé en 2015, il entend, à coup de 500 millions d’euros d’investissement, « transformer le socle informatique, numériser le réseau et investir dans l’innovation ».

« Nous avons investi 190 millions d’euros au cours des deux premières années, sur les 500 millions d’euros », a indiqué Stéphane Pallez, prouvant selon elle que l’entreprise est « en route dans l’effort d’investissement ».

La Française des Jeux souhaite « continuer à innover », en enrichissant par exemple en 2017 « les jeux physiques avec l’expérience numérique », après avoir créé, en 2016, 26 nouveaux jeux numériques, souligne Mme Pallez.