La Française des Jeux (FDJ) a augmenté ses ventes de 5,4 % en 2015, dégageant un chiffre d’affaires record de 13,7 milliards d’euros grâce à l’engouement pour le grattage, les paris sportifs et le numérique, selon un communiqué diffusé ce jeudi 14 janvier.
La société a reversé 9 milliards d’euros, soit 66 % des mises, aux joueurs, précise le document. Le plus gros lot, de 40 millions d’euros, a été remporté à l’Euro Millions.
L’État, qui détient 72% de la FDJ, a reçu 3,1 milliards d’euros et les commerces de proximité qui distribuent les produits ont été rémunérés à hauteur de 690 millions d’euros, précise l’AFP.
Au total, 26,3 millions de clients, soit un peu moins qu’en 2014, ont misé en moyenne 10 euros par semaine.
La Française des Jeux souligne, dans sa communication, que le réseau de distribution « continue à pâtir de difficultés sectorielles dans la presse et le tabac » et est descendu à 31 900 points de ventes contre 32 700 en 2014 ou 35 800 en 2010. En conséquence, la FDJ mise beaucoup sur le numérique.
Les ventes sur les bornes informatiques installées dans les commerces, ainsi que sur le site internet et les applications de la FDJ ne représentent encore que 4,1 % de l’ensemble de l’activité mais sont en progression de 19 %. La société espère que, dopées par un investissement de 500 millions d’euros sur 5 ans, elles représenteront 20 % des mises en 2020 (voir Lmdt des 7 et 8 octobre 2015).
Les jeux de loterie, qui rapportent l’essentiel des revenus de la FDJ et qui sont vendus par les détaillants, ont progressé de 3,8 % l’an dernier. Ce sont surtout les jeux à gratter, renforcés par les nouveautés comme « Koh Lanta » ou « Miel d’or », qui ont progressé (+9,6 %).
Les mises sur le Loto, qui fêtera ses 40 ans en mai, sont restées stables, notamment grâce au 3 Vendredi 13 répartis dans l’année. A ce sujet, la FDJ s’était interrogée sur l’opportunité d’organiser des tirages exceptionnels du Loto à l’occasion du prochain vendredi 13 (le 13 mai), après les attentats du vendredi 13 novembre à Paris, et a décidé finalement de les maintenir, a indiqué la PDG du groupe Stéphane Pallez dans une interview au Parisien.
Les joueurs ont en revanche moins misé sur l’Euro Milions-My Million (-11 %) qui a pâti « d’un plus faible niveau du jackpot qu’en 2014 ».
Les paris sportifs ont pour leur part gardé la forme, les mises augmentant de 14 %, à 2,3 milliards d’euros, malgré l’absence d’événements sportifs marquants comme la Coupe du monde de football en 2014.
Le ballon rond reste d’ailleurs le sport le plus plébiscité, représentant 72 % des paris sportifs. La FDJ prévoit de proposer, avant les Jeux Olympiques de Rio, huit nouveaux sports sur lesquels risquer son argent.