En visite dans l’Yonne la semaine dernière (voir 19 mars), Philippe Coy continue de sillonner le territoire pour encourager les buralistes à transformer leur commerce et leur profession. C’est ce qu’indique L’Yonne Républicaine à laquelle le président de la Confédération a accordé une interview (édition 22 mars).
•• Qu’est-ce que le Fonds de transformation ?
C’est un dispositif national qui se termine à la fin de l’année et que l’on porte depuis quatre ans pour développer et valoriser le métier de buraliste. Cent millions d’euros ont été déployés sur cinq ans. C’est un sursaut d’audace pour un secteur malmené depuis quinze ans avec la fiscalité sur le tabac.
Aujourd’hui, la vente de tabac représente encore 70 à 80 % de l’activité, mais nos métiers c’est aussi une myriade de services au public, de proximité. La crise sanitaire a d’ailleurs été un révélateur de ce qu’on a mis en place. Les gens ont vu autre chose qu’un débit de tabac, on a été remis au cœur du lien social et des territoires.
•• Quelle est la situation dans l’Yonne ?
Le bureau de tabac, c’est souvent le dernier commerce d’une commune. Et c’est essentiel pour l’équilibre du territoire. Dans l’Yonne, 60 % des bureaux de tabac sont implantés dans des communes de moins de 3 500 habitants.
Au niveau national, 5 000 buralistes se sont engagés dans la démarche, dont environ 30 établissements dans l’Yonne sur les 172 que compte le département. Neuf d’entre eux ont déjà fait les travaux.
•• Quelles sont les difficultés pour faire évoluer la profession ?
Les buralistes sont identifiés par leur métier historique, mais ils doivent acquérir une nouvelle image pour aller chercher de nouveaux secteurs et une nouvelle clientèle. Reste que le changement peut inquiéter. Il faut donc avoir l’audace d’investir .