Alors que les volumes de vente de tabac sont en baisse, les buralistes diversifient leurs activités et dynamisent leur établissement, rapporte Paris-Normandie.
Et pour les aider, une convention a été renouvelée entre la fédération des buralistes de l’Eure et la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) « Portes de Normandie » (secteurs de l’Eure et de l’Orne) dans le cadre de la « saison 2 » (2023-2027) du Fonds de Transformation (voir 20 janvier 2023).
Elle permet de réaliser un audit qui prévoit de faire un diagnostic du point de vente, une étude de marché et de préconiser les évolutions.
•• « Quand j’ai commencé à travailler il y a vingt-cinq ans, la vente de tabac représentait 75 % de notre activité. Aujourd’hui c’est 40 % » souligne Fabrice Lefebvre, président de la fédération des buralistes de l’Eure.
La raison principale est, selon lui, le marché parallèle : « le Covid a été un révélateur de son poids. Pendant le confinement, mon chiffre d’affaires a doublé et il a baissé dès le déconfinement » atteste le buraliste installé à Val-de-Reuil. L’Eure compte 280 buralistes, il y en avait « une centaine de plus il y a vingt-cinq ans ». La diversification de ces commerces de proximité a commencé il y a plusieurs années et se poursuit.
•• Parmi les activités nouvelles figurent, par exemple, la création de comptes bancaires, des services postaux et, depuis plus récemment, le paiement de proximité via Nirio un service de la Française des jeux qui, notamment, permettra prochainement de payer les péages en flux libre.
Dans les zones rurales des buralistes ouvrent même des rayons épicerie : « Aujourd’hui, on se concentre sur le service au public. Nous sommes le premier service de proximité de France », affirme Fabrice Lefebvre. « On change aussi notre image pour que les gens poussent la porte … ». La convention permet justement d’accompagner pour moderniser le point de vente.