Les buralistes du Pays basque se sont réunis, ce dimanche 21 novembre à Anglet, pour leur assemblée générale. Au cœur des échanges : les projets de nouveaux services.
Il a été notamment annoncé l’installation en 2022 de distributeurs automatiques de billets à Villefranque et Bardos, deux de la vingtaine de communes test en France, rapporte Sud-Ouest.
Reconnus commerçants d’utilité locale lors des différents confinements Covid, les buralistes sont restés ouverts et « avec la fermeture des frontières, il y a eu beaucoup plus d’activités, de flux et de clients » n’a pas manqué de rappeler la présidente de la fédération départementale, Claudine Mora, qui se félicite du maintien de l’intégralité des points de vente locaux.
•• « Malheureusement et encore plus ici au Pays basque, le volume tabac se dégrade année après année et pas seulement à cause du problème espagnol ou des trois millions de vapoteurs ce qui a causé un déport de la clientèle » a précisé Philippe Coy, présent à la réunion. « Pour conserver notre activité, il nous faut générer du flux et de l’attractivité. Si les volumes baissent, il faut amener une réponse offensive à travers des services spécifiques. »
D’où le Plan de transformation et un large panel de services …
•• Le plus récent, l’expérimentation de DAB chez les buralistes. Villefranque (8 kilomètres de Bayonne, 2 603 habitants) et Bardos (au nord du département, 1 804 habitants) figurent parmi les élues. « Je me suis positionnée dès que j’ai vu le mail » a soutenu Christine Mora, « une ville sans bureau de tabac, poste ou DAB, c’est compliqué. Les maires sont forcément preneurs de ce genre de service. »
Après six mois de tests, le concept pourrait être généralisé à l’échelle nationale. « Tous nos projets sont construits de la même manière » a détaillé Philippe Coy, « on essaye d’abord de savoir où c’est le plus pertinent et quelles contraintes on peut corriger. » Ce processus a notamment été utilisé pour la mise en place des Points Paiements de Proximité l’an dernier : « on est toujours prudent, poursuit-il. Je préfère qu’on construise quelque chose de solide plutôt que de faire dans le spectaculaire et que ça ne fonctionne pas derrière. »
•• La signature d’un partenariat avec l’enseigne Casino pourrait également déboucher sur la création de corners dédiés, à l’instar de ce que l’on peut retrouver dans les aires d’autoroute. « L’idée, c’est que le buraliste de demain soit le drugstore du quotidien. Avec la crise, on s’est rendu compte que les gens aspirent à consommer les produits de dépannage et de snacking à côté. Casino possède un savoir-faire et toutes les références. Ils savent organiser un point de vente » a conclu Philippe Coy.