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19 Juin 2020 | Trafic
 

Dans une grande enquête de l’édition Ile-de-France du Parisien / Aujourd’hui en France (titrée « Les milliards perdus du tabac à chicha »), Bernard Gasq (président de la Fédération des buralistes Ile-de-France / Seine-Maritime / Oise) estime que l’État n’entame aucune démarche réelle pour mettre fin à ce marché noir.

« Coup de gueule » exprimé alors qu’il a envoyé des courriers aux pouvoirs publics pour demander que la loi soit appliquée et qu’ils se portent partie civile dans chaque procédure judiciaire pour contrebande.

•• « Les saisies ne suffisent pas, il y a tellement d’importation que cela ne freine pas le trafic. Il est difficile d’avoir des chiffres sur un phénomène illégal. Mais le marché noir représenterait près de 5 milliards euros de taxes qui ne rentrent pas dans les caisses de l’État chaque année.

« On estime que 95 % du tabac à narguilé fumé en France sont achetés hors du marché légal. Nous sommes parmi les seuls habilités à vendre du tabac à chicha et pourtant on n’en vend jamais dans nos commerces ».

•• « Le manque à gagner est colossal. Je continue de présenter ce produit dans mon tabac, mais il me faut parfois six ou sept mois pour écouler une vingtaine de cartouches. Avec nos prix – deux fois plus chers qu’au noir parce qu’ils incluent les taxes – personne ne vient acheter chez nous. Je suis en colère parce que c’est un scandale et rien n’est fait pour que cela s’arrête.

•• La solution ? « Faire fermer les bars à chicha où on peut fumer à l’intérieur et qui achètent leur tabac en dehors du réseau légal. Faire fermer les épiceries ou les commerces qui vendent sous le manteau. Il faut frapper fort, les amendes, ça ne sert à rien. Surtout que derrière ce business, il y a des organisations mafieuses et du blanchiment. »