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4 Mai 2018 | Observatoire
 

Démoli par les diététiciens, ciblé par les politiques à coups de taxe sur les sodas, notamment … haro sur le sucre. Plus que jamais, nous entrons dans le cycle du « sugar bashing ». 

Dans ce contexte, des grandes marques comme Haribo, Lutti, ou encore Nestlé proposent d’ores et déjà des bonbons allégés en sucre. Des douceurs « light » donc, rendues possibles grâce à de nouvelles techniques et des ingrédients différents.

•• Haribo a lancé, voilà quelques semaines, deux nouveaux produits : « Fruitilicious » et « SeaFriends », contenant chacun 30 % de sucre en moins, en ayant recours à la fibre naturelle de maïs. Même si son président France, Jean-Philippe André, explique : « on ne fait pas de bonbons sans sucre, car on ne sait pas faire cela sans changer le goût ».

•• Le confiseur français Lutti, qui utilise le même procédé, vend déjà une nouvelle gamme avec 40 % de sucre en moins, dont deux nouveautés, « Skate Fizz » et « Crazy Animals ».

•• Les autres grands confiseurs, comme la Pie-Qui-Chante (propriété du fonds Eurazeo), Ferrero, Mars, ou encore Kraft, proposent pour leur part des produits allégés en sucre, mais au rayon barres chocolatées.

•• Surtout, « ce phénomène n’est pas nécessairement lié au « sugar bashing » » annonce prudemment Florence Pradier, secrétaire générale du Syndicat des Confiseurs de France. Car « les confiseurs ont toujours été vigilants (…) Cela fait plusieurs années qu’ils travaillent à réduire les portions. » : paquets plus petits, portions individuelles.

« Les confiseurs ont déjà montré qu’ils étaient capables d’innover », poursuit-elle, avec, par exemple, le remplacement des édulcorants par des colorants naturels.

•• Ces bonbons allégés en sucre viennent « principalement compléter les gammes ». « Il s’agit d’une déclinaison pour correspondre aux attentes », plus que d’une offre qui viendrait supplanter celle existante, poursuit Florence Pradier.

« Il y aura toujours des bonbons traditionnels », ajoute-t-elle, ne serait-ce parce que certaines recettes sont protégées, comme pour certains caramels.

•• Surtout, cette offre allégée devrait surtout concerner des marchés étrangers comme l’Angleterre ou les États-Unis.

« Les Français ont une consommation de bonbons très raisonnable », assure Pascale Hébel, directrice du pôle Consommation et Entreprise au Crédoc. « Un amateur en mange ainsi moins de 7,5 grammes par jour, soit pas tout à fait un bonbon (poids moyen 10 grammes). Quant aux enfants, ils en avalent moins d’une fois par semaine ». Puisqu’on le dit.