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3 Mai 2018 | Pression normative
 

Le débat sur l’application du principe « pollueur-payeur » aux mégots et aux fabricants (voir Lmdt des 26, 25 et 24 avril) est appelé à rebondir. 

Ainsi, France Bleu Provence s’est tourné vers le fondateur de l’association marseillaise « Recyclop – Un œil sur la planète ». Depuis 2015, Abdes Bengorine monte des opérations de sensibilisation, de collecte et de recyclage des mégots.

Son opinion.

•• « Selon le principe « pollueur-payeur », la prise en charge revient au producteur. Mais quand on regarde de près les chiffres du prix du tabac, il y en a 80 % qui part à l’État. Alors, c’est un peu bizarre de demander un peu plus d’argent au fabricant …

« Cela serait même une contradiction que cela soit répercuté sur le consommateur. Le Gouvernement pourrait au moins donner sur ses 80 % ».

•• « De toute façon, cela coûtera de l’argent. Mais il vaudrait mieux s’attaquer aux produits chimiques contenus dans la cigarette. Là, on trouverait peut-être un moyen de recycler dans des conditions moins chères et plus intéressantes.

•• « Verbaliser les fumeurs ? C’est bien qu’il y ait un peu de répression pour faire peur aux gens qui jettent. Mais, c’est extrêmement difficile à mettre en place : mettre un agent derrière chaque fumeur ! 

Donc, il faut opter pour la sensibilisation, le changement de comportement.

•• « Le cendrier de poche peut, par exemple, résoudre la problématique. Pour les municipalités, investir dans des cendriers pour seulement 20 % de la population, c’est aberrant … C’est pour cela qu’il faut individualiser cette gestion. Après, on peut envisager des collectes et avoir une vision globale du système ».