Plus de 10 % des femmes ont fumé pendant toute leur grossesse, une proportion stable depuis plusieurs années, et environ 7 %, moins qu’auparavant, ont consommé de l’alcool, selon une étude publiée, ce 9 septembre, par Santé publique France. Nous reprenons la dépêche AFP sur le sujet.
Il est recommandé en France de ne pas consommer d’alcool et de ne pas fumer pendant la grossesse, pour éviter de graves conséquences potentielles sur la santé de la mère et celle de l’enfant à naître.
Sur l’ensemble des mères d’enfant de 5 ans ou moins en 2021, « 13 % d’entre elles déclarent avoir fumé pendant l’ensemble de leur grossesse », estime l’étude, qui s’appuie sur des données du Baromètre de Santé publique France 2021.
•• Près d’un quart des mères d’enfants de 5 ans ou moins en 2021 fumaient lorsqu’elles ont appris leur grossesse. Parmi elles, 45 % ont déclaré avoir arrêté dès qu’elles ont appris leur grossesse ou pendant leur grossesse, 51 % avoir réduit la quantité fumée sans arrêter et 4 % n’avoir ni arrêté ni réduit leur consommation. Ces proportions n’ont pas évolué significativement par rapport aux estimations de 2017, les dernières en date, a observé l’agence publique.
Pour la consommation d’alcool pendant la grossesse, il est apparu, en revanche, « une tendance à la baisse par rapport à la situation de 2017 », selon les auteurs de l’étude (…)
•• L’enquête à l’origine des données a des limites, reconnues par les auteurs de l’étude : elle repose sur des déclarations, potentiellement biaisées par un souci de « désirabilité sociale » sur un « sujet sensible » ou par une mémoire imprécise.
Et elle ne cible pas uniquement des femmes enceintes ou mères de jeunes enfants, de sorte que les estimations sur cette catégorie reposent sur un échantillon réduit. Mais l’estimation de la consommation de tabac pendant la grossesse est proche des résultats d’une autre enquête, périnatale, de 2021, celle de la consommation d’alcool apparaissant légèrement supérieure.
Face à ce constat, Santé publique France juge « important de poursuivre les efforts de prévention et d’accompagner les femmes qui pourraient être en difficulté avec la consommation de substances pendant leur grossesse, car le nombre de femmes et d’enfants concernés est loin d’être anecdotique ». (Voir aussi 10 avril 2015).