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5 Sep 2022 | Profession
 

Pour faire face aux difficultés d’organisation qui poussent certains vendeurs de presse à arrêter leur activité, la profession change les règles pour continuer à attirer les clients selon un article complet de La Nouvelle République.

À chaque retour de vacances, il faut une journée entière, magasin fermé, pour installer à nouveau tous les journaux. À la tête d’un tabac-presse à Tours, la buraliste reconnaît que sa profession est parfois ingrate : « il y a des titres que je ne vends jamais et je ne touche que 13 % à 15 % de commission sur ceux qui me sont achetés. En temps et en énergie, ce n’est pas toujours rentable et valorisant. »

•• Une consœur à Saint-Pierre-des-Corps tempère ce constat. Dans son point de vente, « la porte continue de s’ouvrir malgré le déclin de la presse papier ». Elle s’est même étonnée de l’arrêt d’activité de la Maison de la presse à Loches: « je comprends que ça puisse être chronophage et parfois difficile, mais de telles difficultés ne sont pas forcément représentatives de la profession. »

Si les quotidiens connaissent un moindre succès, avec l’avènement du numérique, la buraliste vend de plus en plus de mooks, à la frontière entre le livre et le magazine. « Les gens continuent aussi à venir car cela leur permet de garder du lien social. C’est une part importante de notre métier aussi » rappelle-t-elle.

•• Les marchands de presse en rêvaient et dans un mois ce sera fait, reprend La Nouvelle République. À partir du 1er octobre, ils auront le choix des titres qu’ils recevront et pourront aussi décider du nombre de produits reçus, hormis les publications d’informations politiques et générale. Cela s’appelle l’assortiment, intégré dans la réforme, en 2019, de la loi Bichet encadrant la diffusion de la presse en France.

Une avancée que salue Jean-Philippe Colombier, président de la région Nord-Ouest de l’union des commerçants des loisirs et de la presse, Culture Presse . « Avec l’assortiment, on va pouvoir souffler et être un peu plus maître chez nous » s’enthousiasme-t-il.

Mais pas question pour autant de ternir l’image de son métier, « le plus beau du monde », d’après lui. Le commerçant rappelle que, souvent, la réussite d’un commerce dépend surtout de l’emplacement du lieu et de la façon dont les journaux sont mis en avant : « il faut donner envie d’acheter. »