Pour les 75 ans de la franchise appartenant à Disney, le groupe de presse français Unique Heritage Media (UHM / Epsiloon, Le Journal de Mickey, etc.) a préparé un numéro spécial, tiré à 100 000 unités, distribué dans le réseau presse depuis ce 4 novembre au prix de 8,99 euros.
« Picsou reste un phénomène. Il y a un socle de fans fidèles et c’est transgénérationnel, les parents le font souvent découvrir à leurs enfants » note, dans Les Échos, Alice Cauquil, directrice générale d’édition des magazines Disney chez Unique Heritage Media (UHM) qui génère près de 70 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel.
•• « C’est un personnage très ancré dans la BD et plus globalement dans le format papier, et dont le vaisseau amiral est le bimestriel Picsou Magazine. » Celui-ci affiche une diffusion France payée de près de 100 000 exemplaires, un niveau loin de ses performances du milieu des années 1990 où il tutoyait les 200 000 unités, mais en hausse de 6 % par rapport à 2013.
Un regain qui s’explique par la nouvelle formule lancée en 2019 : le gadget en plastique longtemps embarqué avec le magazine a disparu (au profit de stickers et posters), tandis que la pagination a doublé, à 304 pages.
Ce coup de frais s’est accompagné d’une hausse du prix passé alors de 4,90 à 5,50 euros, un tarif qui a grimpé depuis à 6,50 euros avec la crise du papier. « Face aux mangas, c’est la seule réponse qui existe en matière de quantité de pages/prix » fait valoir Jean-Baptiste Roux, rédacteur en chef de Picsou Magazine.
•• Au-delà d’un fonds patrimonial colossal, puisque Picsou apparaît dans plus de 20 000 histoires, la grande force de la licence est aussi d’avoir su évoluer avec son temps et de proposer sans cesse des nouveaux contenus créés par un « pool » de plusieurs dizaines d’auteurs européens. « Riri, Fifi et Loulou ont des téléphones portables. Même Picsou a changé, il est moins immoral. Dans les dernières histoires, on le voit rendre des trésors qu’il a volés plus jeune à des peuples », souligne Jean-Baptiste Roux.
La popularité du « canard le plus riche du monde » se traduit aussi en librairie : c’est Glénat qui a les droits BD en France. Parus en 2012 et 2013, les tomes I et II de « La Grande épopée de Picsou » se sont vendus à 87 671 et 54 710 unités, selon le panéliste Edistat. Le 9 novembre, Glénat va publier « Le Dragon de Glasgow », son tout premier nouvel album des aventures de Picsou.