On ne pourra utiliser le produit de nouvelle génération iQOS, de Philip Morris International, dans « tout lieu public couvert et fermé » du canton de Vaud.
Cette décision fait suite à l’interpellation de la députée suisse Fabienne Freymond Cantone s’inquiétant de la prochaine ouverture, dans un quartier branché de Lausanne, d’un « flagship store », sur trois étages, comprenant un grand espace de présentation et de vente de l’iQOS, un café-restaurant et un espace événementiel (voir Lmdt des 10 octobre 2016 et 10 février 2017).
Le Conseil d’État du canton de Vaud (le gouvernement du canton) a tranché « par mesure de précaution et en l’absence d’une étude complète sur le dispositif de tabac chauffé ».
• En préambule à son annonce, le Conseil a quand même salué « toute stratégie du type de celle concernée par le projet iQOS visant à substituer la consommation de cigarettes par des produits dont la nocivité, si elle ne peut être exclue, est en tout cas notablement moindre ». Néanmoins, toujours selon le Conseil d’État, l’iQOS s’apparente à un produit du tabac, contrairement à la cigarette électronique, et il y a donc application de la loi sur le tabagisme passif. De plus, comme pour tout produit du tabac, aucune publicité de l’iQOS ne doit être présente sur le domaine public (ni dans le domaine privé dès lors qu’il est visible depuis l’espace public).
• Appelé à se prononcer sur la stratégie poursuivie par Philip Morris avec l’iQOS, le Conseil d’État a estimé que « dans la mesure où cette offre est conçue comme un produit de substitution à la cigarette, et que ce dernier a pour but de réduire la toxicité des produits consommés, il suit avec intérêt les développements de l’industrie dans ce domaine. Il en irait autrement s’il s’agissait essentiellement de capter de nouveaux consommateurs ».