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18 Mar 2021 | Observatoire
 

Des dizaines de tonnes de cannabis, cocaïne et héroïne saisies, plus de 800 gardes à vue, des centaines de policiers supplémentaires déployés : le ministre de l’Intérieur dresse un bilan positif sur près d’un an d’action contre le trafic de stupéfiants dans Le Parisien-Aujourd’hui en France du 17 mars. Quelques extraits.

•• Premier bilan : « Nous sommes en train de regagner le terrain. Et c’est sans précédent. Nous menons la bataille sur deux fronts : l’offre et la demande. L’offre, avec la lutte contre les trafics internationaux, les grossistes et tous les points de deal que nous avons recensés et ciblés, mais aussi en travaillant sur la demande, avec les consommateurs et les amendes forfaitaires délictuelles (AFD) pour usage de stupéfiants (ndlr : 200 euros et une inscription au fichier des antécédents judiciaires). Sur les amendes, nous en sommes à 50 000 depuis la mise en place en septembre. Rien que pour le mois de février, qui vient de s’achever, ce sont 10 776 amendes dressées. C’est un mois record alors qu’il ne compte que 28 jours. »

•• La demande des consommateurs : « J’ai demandé une analyse plus fine de cette question. Il y a d’abord une consommation de proximité par des habitants de ces quartiers populaires. Mais il y a aussi une population plus bourgeoise qui consomme et qui, elle, se fait livrer à domicile. La consigne que j’ai donnée, notamment à la préfecture de police de Paris, c’est aussi d’être présent dans les quartiers plus « huppés » pour contrôler ces livraisons à scooter ou moto. Arrêtons d’accepter la consommation mondaine de la drogue. »

•• Prévention : « Nous n’avons pas encore gagné la bataille pour expliquer que la drogue, c’est vraiment de la merde. Le Premier ministre a donné son Accord pour lancer une vaste campagne de communication sur le sujet. Il n’y en a pas eu depuis le début des années 1980. Il faut démontrer la nocivité absolue des stupéfiants dans le décrochage scolaire, dans les maladies psychologiques, dans les violences conjugales, dans les accidents de la route. On compte plus de 500 personnes décédées chaque année dans un accident impliquant au moins un conducteur sous l’emprise de stupéfiants. Bien souvent, la consommation de stupéfiants va avec la consommation d’alcool. Dans la loi sécurité globale, l’un des objectifs est de rendre le dépistage du cannabis aussi facile et efficace que celui de l’alcool. La drogue n’est pas un produit sympathique. La drogue, c’est la mort. » (Voir aussi 9 août, 8 et 14 septembre)