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12 Jan 2017 | Observatoire
 

Thierry Solère, porte-parole de François Fillon, a fustigé, ce mercredi 11 janvier, la position d’Emmanuel Macron sur la légalisation du cannabis, estimant « criminel de réengager ce débat ».

« Je lui dis à Emmanuel Macron : ça me paraît criminel de réengager ce débat-là aujourd’hui », a estimé le député LR des Hauts-de-Seine lors de l’émission « Questions d’info » LCP/Le Monde/France Info/AFP.

•• « C’est baisser les bras devant une réalité qui est dramatique (…) On ne parle jamais des accidents de la route. La toxicomanie dans les accidents routiers, allez voir la sécurité routière, vous allez voir les liaisons », a-t-il critiqué.

« Je vois un chiffre : + 7 % d’augmentation de viols dans notre pays ; + 10 % des viols notamment sur les mineurs », a-t-il déclaré. « Je ne vais pas vous faire cette caricature que tous les gens qui touchent du cannabis deviennent des violeurs, je ne suis pas stupide, je dis juste que la consommation de drogues fortes désinhibe et participe à beaucoup de maux dans notre société », a-t-il ensuite précisé, avant de mettre en doute le « sérieux » de l’ancien ministre de l’Économie.

•• « Il n’est de toute évidence pas très sérieux quand il nous dit qu’il veut une génération sans tabac dans 10 ans (voir Lmdt du 7 janvier) et qu’il est favorable à la légalisation du cannabis », a-t-il dénoncé. « Il a un déficit pour moi de sincérité considérable entre ses paroles et ses actes ».

Dans son livre « Révolution », le candidat du mouvement En Marche ! ouvre le débat sur la pénalisation du cannabis : « L’usage et la détention de cannabis en deçà d’une certaine quantité, comme certaines infractions formelles du code de la route (défaut d’assurance automobile par exemple), doivent-ils nécessairement relever des tribunaux correctionnels ? » écrit-il.

« On pourrait tout à fait considérer que le régime des contraventions serait suffisant pour sanctionner ces comportements », a-t-il poursuivi. Il avait également déclaré en septembre que « le sujet était ouvert » sur la légalisation de cette drogue mais que c’était un sujet qu’il voulait travailler.