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30 Juin 2017 | Institutions
 

Ancienne ministre de la Santé et garde des Sceaux, Simone Veil s’est éteinte ce vendredi à l’âge de 89 ans. Première femme présidente du Parlement européen, elle a également siégé au Conseil constitutionnel et fut élue à l’Académie française en 2010.

Elle s’est illustrée par son courage et sa persévérance au moment de faire adopter au Parlement son texte sur l’interruption volontaire de grossesse, en janvier 1975. Une loi qui gardera un caractère historique.

•• Quelques mois après, Simone Veil (pourtant fumeuse à l’époque) conduit le tout premier plan « anti-tabagisme » en France.

« Le plus important est que les gens soient informés de la nocivité du tabac », explique-t-elle, dans une interview de 1975 archivée à l’INA (vidéo en lien). Elle confie, lors de l’entretien, avoir réduit sa consommation de tabac personnelle (voir Lmdt du 26 novembre 2014).

•• Elle rend obligatoire des informations et la mention « abus dangereux » sur les paquets de cigarettes, interdit la publicité directe ou détournée et le parrainage des compétitions sportives, ainsi que l’usage du tabac « dans les lieux affectés à un usage collectif où cette pratique peut avoir des conséquences dangereuses pour la santé ».

•• « Pour moi, la loi était un complément de la société, de la liberté et de la démocratie, de sorte que les gens soient informés. Dans notre esprit, les gens avaient le droit de fumer, nous n’avons jamais essayé de nous opposer à cette liberté. Il y a un devoir pour les politiques : Faites-le, mais connaissez les risques ».