Si le Royaume-Uni est désormais appelé à s’émanciper d’un certain nombre de règles européennes, pas sûr que ce soit pour le marché du tabac.
Le Royaume-Uni est déjà en « sur-transposition » de la dernière directive Tabac européenne (avec le paquet neutre, comme la France) et on n’imagine pas que les autorités sanitaires britanniques changent dans leur attitude : à la fois anti-tabac et pro-vape. Par contre, les Anglais ne participeront pas à la prochaine Directive Tabac sur laquelle Bruxelles commence à travailler.
Concernant les règles douanières, nous sommes encore dans une « période de transition » jusqu’ au 31 décembre prochain.
•• Dans le cas, plutôt exceptionnel, où un Français souhaite revenir avec du tabac acheté à Londres – où les prix du paquet de cigarettes s’étagent entre 11 et 14,50 euros – il peut encore ramener jusqu’à quatre cartouches comme pour tout pays de la Commission européenne. Jusqu’au 31 décembre donc, date jusqu’à laquelle le Royaume-Uni reste encore dans l’Union douanière européenne.
•• Une chose est sûre : la noria des routiers passant du tabac dans le sens inverse, du Continent vers l’Angleterre, devrait continuer. Elle est à l’origine de cette série continue de grosses saisies douanières, signées par la Direction régionale de Dunkerque, que nous rapportons ici-même (voir Lmdt de ce jour).
•• À propos de Brexit : c’est un détail mais cela témoigne de la volonté des Irlandais de bien rester dans l’Union européenne. Pour la première fois depuis longtemps, une délégation irlandaise est venue se joindre à l’assemblée générale de la CEDT (Confédération européenne des Détaillants de Tabac) qui s’est tenue à Paris, jeudi dernier (voir 31 janvier). Au titre d’observateurs.
D’ailleurs, le président Schweinschweller peut se targuer d’avoir réuni à cette occasion l’assemblée de détaillants européens avec le plus grand nombre de délégations dans l’histoire récente de la CEDT.