Alors que les négociations sont engagées depuis bientôt 18 mois (voir Lemondedutabac des 27 décembre, 9 novembre et 14 juillet 2012), une rencontre devait avoir lieu, ce vendredi 11 avril, à Hambourg entre Imperial Tobacco et le groupe France Tabac (USCA / Union des sociétés coopératives agricoles) sur la reprise de l’Institut du Tabac de Bergerac.
Selon le quotidien Sud Ouest, des divergences importantes subsistent sur les modalités de reprise des « moyens humains et matériels ». « Nous avons fait une première étude de faisabilité qui s’est révélée positive, avant de demander des expertises d’ordre plus technique. Nous voulons maintenant voir avec Imperial Tobacco comment résoudre les questions qui nous posent problème financièrement » précise François Vedel, directeur de France Tabac.
Toujours selon Sud Ouest, France Tabac, unique candidat au rachat partiel du centre de recherches, ne veut pas laisser passer sa chance de mettre la main sur un outil capital pour son avenir : la production de graines de tabac et la sélection variétale. « Le groupe a intérêt à agir à la source s’il veut rester compétitif », confirme François Vedel, « sauvegarder la recherche appliquée est le plus sûr moyen d’assurer sur le moyen et long terme la pérennité de la filière tabacole ».
Le groupe France Tabac a-t-il les moyens de ses ambitions ? Le syndicat Force Ouvrière en doute sérieusement, au regard de la suppression prévue de 29 emplois à l’usine de Sarlat de France Tabac (voir Lemondedutabac du 28 mars). Ce que tempère François Vedel : « il ne faut pas confondre les enjeux (…) dans les deux cas, il s’agit d’organiser et de préparer au mieux l’avenir pour faire face à la concurrence des pays où la production tabacole est très importante ».
Enfin, l’autre complexité du dossier, c’est l’imminence d’un plan de restructuration envisagé par Seita-Imperial Tobacco qui fait l’objet d’un comité central d’entreprise extraordinaire le 15 avril prochain (voir Lemondedutabac du 26 mars) concernant aussi l’Institut du Tabac de Bergerac.