L’Insee a lancé le pavé dans la marre avec sa note conjoncturelle, publiée le 19 décembre, en estimant que les Français allaient perdre 4,5 milliards d’euros de pouvoir d’achat en 2018 (soit -0,3 point).
L’Institut a intégré, d’un côté, les hausses de fiscalité, notamment la CSG et les taxations de l’essence mais aussi … du tabac (1 euro au mois de mars) ; et de l’autre, les nouvelles mesures d’allègement : soit, par exemple, la taxe d’habitation, le prélèvement forfaitaire unique, l’emploi à domicile et l’ISF.
Contre-offensive de Gérald Darmanin, le jeudi 21 décembre, avec la mise en ligne du site « le simulateur de gain de pouvoir d’achat » destiné à évaluer l’impact de la réforme fiscale sur les revenus des ménages.
Ceci, au lendemain des explications du porte-parole du Gouvernement, Benjamin Griveaux. Ce dernier a expliqué que les calculs de l’Insee ont été réalisés à consommation équivalente alors que l’alourdissement de la fiscalité sur le tabac … a aussi pour vocation de changer les comportements et le niveau de consommation.
La note de conjoncture n’a pas intégré, a-t-il ajouté, certains éléments spécifiques comme la prime d’activité, la revalorisation du mode de garde et l’augmentation du minimum vieillesse, alors que la hausse de la CSG serait entièrement recyclée.
Compte tenu de la polémique générée, l’Insee est sorti de son silence en apportant quelques éclairages, mais a globalement défendu sa méthode.
À suivre.