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19 Fév 2019 | Profession
 

Les ventes de cigares cubain ont atteint un nouveau record en 2018, à 537 millions de dollars (+ 7 %).

« Les revenus générés par les cigares sont de 537 millions de dollars, soit une augmentation de 7 %, ce qui montre une consolidation de nos ventes malgré les difficultés apparues cette année », a annoncé Ernesto Gonzalez, directeur marketing d’Habanos S.A, à l’AFP.

Selon M. Gonzalez, le secteur du luxe a connu une croissance de 1 % l’an dernier. « Cela montre la solidité de ce commerce », a-t-il ajouté. Dans ce contexte, la Chine est devenue le deuxième consommateur mondial de cigares cubains, devant la France, jusque-là en seconde position derrière l’Espagne.

•• Habanos S.A. est une coentreprise regroupant Cubatabaco et Altadis, propriété de la britannique Imperial Tobacco Group et dont le siège est en Espagne. Elle n’a pas accès au marché des États-Unis en raison de l’embargo américain imposé par Washington à l’île socialiste depuis 1962.

En 2017, les ventes avaient déjà connu une hausse record de 12 % (500 millions de dollars). En 2016, la hausse avait été moindre, à 10 %, mais le total des ventes supérieur (voir Lmdt des 4 novembre et 28 février 2018).

•• « Le marché du tabac évolue dans un contexte réglementaire toujours plus complexe », a expliqué José Maria Lopez Inchaurbe, vice-président pour le développement. « Dans les pays du Golfe, il y a eu une hausse fiscale de 100 % pour les ventes aux particuliers. Vous pouvez imaginer l’impact que cela a eu », a-t-il ajouté.

•• En Europe, les ventes ont progressé de 13 % en 2018, mais l’Asie est désormais considérée comme un marché prometteur. « En Asie-Pacifique, une région émergente, nous avons connu une croissance de 9 %, tirée par le marché chinois (…), où la croissance en valeur a été de 55 % », a indiqué M. Lopez

En revanche, « les taxes en France ont augmenté de 17 %. Pour répercuter une partie de cette taxe, nous avons dû augmenter les prix au détail entre 8 % et 10 %. Le marché français a donc connu une contraction en volume. Mais en nous adaptant, nous avons réussi à maintenir le chiffre d’affaires », a-t-il expliqué.