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31 Oct 2020 | Profession
 

Circonstance sanitaire oblige, reprise de la revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 9 mai).

•• Ils ont vécu le dernier confinement en espérant que cela ne se représenterait plus. Mais voilà, c’est reparti.

Les patrons d’un tabac-presse à Nantes n’ont pas trop le moral : « on ne sait pas trop où l’on va, je crains qu’il ne soit plus long que les semaines annoncées et qu’il se prolonge jusqu’aux fêtes de Noël. En ce premier jour de confinement, les premiers échanges avec les clients habituels montrent une certaine inquiétude. Ils se soucient de l’avenir et de Noël bien sûr ».

« (…) Nous avons tous les avis. Mais au-delà du Covid-19, le terrorisme est dans toutes les têtes, les gens sont très inquiets, ils ont peur que cela s’étende ».

Les fidèles clients sont venus comme d’habitude acheter la presse, du tabac, des revues, mais aussi pas mal de livres et, nouveauté, des puzzles. « On nous l’avait demandé lors du premier confinement, nous n’en avions pas. Cette fois, nous avons prévu un stock. Une cliente est passée ce matin, elle en a pris trois. Ça passe bien le temps, nous a-t-elle dit » (Presse Océan).

•• Sitôt le discours du Président de la République prononcé mercredi soir, une buraliste de Bitche (Moselle,à 10 kilomètres de la frontière allemande) a immédiatement envoyé quelques SMS à des commerçants et posté un message sur le groupe Solidarité commerçants et artisans du canton.

Elle propose que son tabac-presse devienne relais colis solidaire. « Bénévolement, gratuitement, pour tous les commerçants de Bitche. Je ne prends pas d’argent ».

Elle avait déjà lancé cette initiative lors du premier confinement. Les commerçants qui étaient aussi obligés de fermer leurs portes pouvaient y laisser des colis, que les clients pouvaient emporter, d’autant que l’établissement est ouvert tous les jours de 6 h 30 à 18 h 30.

« Quelques commerçants m’ont laissé de la marchandise. La période de Noël est encore plus forte en activités. C’est la seule chose que je peux leur proposer pour les aider », confie-t-elle. « Le système avait bien fonctionné. Les clients étaient présents. On espère que ce sera le cas cette fois » (Le Républicain Lorrain)

•• En soutien à ses collègues commerçants qui doivent rester fermer, un buraliste de Pontarlier (Doubs) met en place un système de point de retrait dans sa boutique.

« Ils pourront présenter leurs produits sur leur page Facebook et ensuite les déposer chez moi. J’aurai de l’espace à leur laisser pour tout stocker. Les clients n’auront qu’à passer les chercher », résume-t-il. Son objectif est aussi « d’inciter les gens à consommer local car si notre centre-ville ne survit pas à la crise sanitaire, tout le monde va en souffrir. »

Lors du premier confinement, il avait déjà mis en place un service similaire « pour quelques commerçants ». Il avait surtout suspendu son service de retrait de colis afin d’éviter que les commandes vers de gros sites marchands n’impactent les achats dans les petites boutiques. Plusieurs de ses confrères avaient suivi la démarche pour les mêmes raisons (L’Est Républicain).

•• « Ce matin, on nous a demandé beaucoup de photocopies d’attestations », constate l’employée d’un tabac-presse de Bastia. « Les gens nous demandent des photocopies par dix, ou alors des attestations déjà prêtes ».

Ça fait une bonne matinée pour le tabac-presse, qui a vendu beaucoup aussi de Corse Matin.

« C’est un évènement aujourd’hui, les gens veulent connaître les modalités du confinement. Et puis … on n’a pas reçu de quotidiens nationaux » (France 3 Corse).